Le Nord de Gaza se vide et la situation humanitaire s’aggrave dans le Sud également bombardé

Le Nord de Gaza se vide et la situation humanitaire s’aggrave dans le Sud également bombardé

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a rapporté que depuis le 5 novembre, environ 200 000 résidents supplémentaires du nord de la bande de Gaza ont été contraints de quitter leurs domiciles en raison des bombardements israéliens. 

Les pilonnage de l’enclave a entrainé une pénurie d'électricité et de fournitures médicales. Les hôpitaux ne fonctionnent plus, les patients en soins intensifs ne sont plus soignés, des bébés sont privés de couveuse. 

Selon OCHA, actuellement, seul un hôpital au nord de Gaza peut encore accueillir des patients. Les autres se sont transformés en refuge pour les habitants qui tentent désespérément de se protéger du feu de l’armée israélienne. 

36 nourrissons dépendant d’incubateurs en danger de mort à l'hôpital Shifa

L'hôpital Shifa de Gaza, le plus grand du territoire est assiégé par les troupes israéliennes. L'absence d'électricité dans cet hôpital met en danger la vie de 36 nourrissons dépendant des incubateurs.

Les autorités israéliennes pressent les civils de se retirer de la ville de Gaza et de ses alentours au nord, mais la région sud, également assiégée, offre peu de sécurité supplémentaire. 

Les frappes aériennes d'Israël vont du nord au sud, elle sont supposées cibler des positions militantes, mais déciment en réalité des femmes et des enfants. Les refuges de l'ONU dans le sud sont surpeuplés. 

1,5 millions de personnes ont été déplacées

À l'échelle de la bande de Gaza, on estime que plus des deux tiers de la population, soit environ 1,5 million de Palestiniens, ont été déplacés.

La crise humanitaire est aggravée par des carences en produits essentiels comme le pain et l'eau potable, un encombrement par les déchets, des inondations d'eaux usées, et des coupures d'eau dues au manque de carburant pour faire fonctionner les pompes et les stations de traitement. 

Israël empêche l'importation de carburant depuis le début des bombardements, au motif qu’il pourrait servir aux opérations militaires du Hamas. 

L’ONU ne peut plus poursuivre ses opérations humanitaires

L'arrivée du mauvais temps a encore renforcé la détresse des habitants, comme en témoigne la situation dans un campement extérieur à un hôpital de Deir al-Balah, où les tentes s'effondrent sous la pluie, rapportent des sources concordantes.

L'UNRWA, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, a prévenu qu'elle pourrait épuiser ses réserves de carburant d'ici mercredi, risquant de suspendre bon nombre de ses opérations humanitaires. Les importations de nourriture et de médicaments ne pourront continuer qu'à travers le passage, très incertain, de Rafah, à la frontière égyptienne.

Israël accuse le Hamas de se servir des infrastructures hospitalières comme protections pour leurs combattants, notamment en utilisant l'hôpital Shifa comme centre de commandement, mais ces affirmations n'aient pas été corroborées visuellement. Le personnel de l'hôpital et les représentants du Hamas réfutent ces allégations.