Mickaël Delafosse demande « l'ouverture d'une enquête » et Christophe Morales s'indigne de l'aveuglement de l'UEFA face à « un matraquage violent et haineux ». (Capture d'écran)

MHSC : Deux élus de Montpellier s'insurgent contre les violences policières infligées aux supporters à Athènes

Deux élus de Montpellier viennent de prendre position contre les exactions subies par les supporters montpelliérains en Grèce, alors que de moins en moins de personnes tolèrent la tournure de ces évènements. Mickaël Delafosse demande « l'ouverture d'une enquête » sur ces violences et Christophe Morales s'indigne des « vieilles méthodes du régime des colonels ». Ils ne seront sans doute pas les derniers...

Les choses bougent à Montpellier, depuis la conférence de presse des supporters montpelliérains que Médiaterranée Languedoc-Roussillon a diffusé intégralement ici, ce mercredi matin ! Deux élus montpelliérains ont pris publiquement position pour dénoncer les exactions commises par la police Greque au stade d'Olympiakos.

C'est Mickaël Delafosse, jeune élu socialiste de la Ville de Montpellier et de son agglomération, qui a ouvert le bal sur son compte Facebook, en partageant le reportage vidéo de Médiaterranée Languedoc-Roussillon et en l'assortissant de cette phrase de statut qui a valeur de communiqué, nous a assuré son auteur : « Les violences dont ont été victimes les supporters du MHSC doivent faire l'objet d une enquête et de sanctions éventuelles des instances du football ».

Des « sanctions éventuelles » pour les « instances du football »

Cette prise de position, également réitérée sur sa timeline Twitter, est aux antipodes de tout ce que l'on peut lire, entendre et voir presque partout... Y compris dans l'attentisme du club du MHSC !

Dans la foulée, Christophe Morales, également élu socialiste à la mairie de Montpellier et conseiller d'agglomération, a également partagé l'article de Médiaterranée Languedoc-Roussillon avec ce commentaire tout aussi tranchant : « Les vieilles méthodes du régime des colonels réapparaissent avec la complicité d'une certaine presse et de l'UEFA qui a fermé les yeux sur ce matraquage violent et haineux ». L'UEFA, la haute autorité organisatrice de la Ligue des Champions, qui a justement « ouvert une procédure disciplinaire visant le MHSC suite aux incidents entre policiers et fans héraultais » (sic !), souligne WebMHSC, le webzine du MHSC...

« Le silence du club est vraiment étrange »

Un paradoxe que releve également sur Twitter un supporter d'Armata Ultras (surnommé « La Jasse ») dans un tweet extra-lucide adressé à Pierre Bourdel et Katia Mourad, deux responsables du service communication du MHSC, également présents sur ce réseau social : « Même [Mickaël] Delafosse a communiqué. Le silence du club est vraiment étrange. Il va rammasser des sanctions absudes ! »

« Absurdes », c'est bel et bien le mot... Comme ceux de « violences », « victimes » ou « haineux » prononcés aujourd'hui par deux responsables politiques de Montpellier, qui ne seront sans doute pas les derniers à prendre cette position.

D'ores et déjà prononcés par plusieurs des acteurs et témoins de ce voyage en Grèce, ces mots prennent encore plus de poids quand on visionne ces images qui circulent depuis peu sur le net. Celles de supporters montpelliérains parqués et matraqués dans un stade de Karaïskaki vide de toute chaleure humaine. C'était un 6 novembre 2012, à Athènes, en Ligue des Champions...

Voir la vidéo des violences policières d'Olympiakos diffusées sur YouTube :

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