Réunion de la Ligue Arabe à Rabat (Xinhua)

La Ligue arabe hausse le ton à l’égard du régime Syrien

La Ligue arabe durcit sa position face au régime syrien, lui donnant désormais «trois jours» à compter de mercredi 16 novembre pour mettre fin à la répression qui a déjà fait plus de 3500 morts.

"Si Damas n'accepte pas de coopérer avec la Ligue, des sanctions économiques seront adoptées", a déclaré le premier ministre qatari, Hamad Bin Djassim Al-Sani, lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion de l'organisation panarabe à Rabat, rapporte l’AFP.

Il ne s’agit pas toutefois « d'une tentative de la dernière chance », a-t-il précisé. "Ce que je peux dire, c'est que nous sommes proches de la fin concernant les efforts de la Ligue", a-t-il ajouté.

La Ligue arabe aurait décidé de l'envoi de cinq cents membres d'organisations arabes des droits de l'homme et de médias et d'observateurs militaires en Syrie. Mais ces derniers ne s’y rendront que si un protocole est signé avec le gouvernement syrien, et après l'arrêt de la répression.

La Ligue arabe avait suspendue samedi la Syrie de ses travaux suite à la non-application du plan de paix préalablement accepté par le président Bachar al-Assad. Damas avait aussitôt dénoncé un complot, organisant des manifestations de soutien au régime.

Désormais forte du soutien de la Ligue arabe, l’opposition syrienne exige le départ de Bachar al-Assad. Cette même opposition ne demanderait pas pour l'instant des armes. Des attaques ont cependant eu lieu contre des installations des services de renseignements syriens qui auraient été commises par des déserteurs, selon des sources concordantes.

De plus en plus isolé, le régime syrien n’en continue pas moins à tabler sur le soutien de la Chine et de la Russie pour se maintenir au pouvoir.