"trois ou quatre roquettes ont touché une installation centrale de raffinage. Il n'y a ni victime ni dégât", selon une source... (DR)

Algérie: attaque sur un site gazier exploité par Statoil et BP

Un site gazier du sud de l'Algérie exploité par Statoil et BP a été attaqué à la roquette vendredi 18 mars mais aucun blessé n'est à déplorer, rapporte l’agence Reuters qui cite une source auprès des deux compagnies.

« L'installation gazière de Krechba à In Salah a été touchée par des munitions explosives tirées de loin », dit la compagnie norvégienne dans un communiqué.

« Trois ou quatre roquettes ont touché une installation centrale de raffinage. Il n'y a ni victime ni dégât », précise-t-on de source industrielle. L'armée algérienne est à la recherche des assaillants, ajoute-t-on

Dans un communiqué, la compagnie Statoil a elle aussi évoqué des "projectiles tirés de loin", en affirmant que ses trois employés étaient "sains et saufs". Elle a ajouté avoir mis en place une "cellule d'urgence" en Norvège et en Algérie.

Le groupe Sonatrach a annoncé  la mise en place d'une cellule de crise à Hassi Messaoud, plus au nord.

Cette attaque intervient trois ans après celle contre le complexe gazier d'In Amenas, également dans le Sud.

Un groupe de 32 islamistes, venus du Mali, avait le 16 janvier 2013 pris en otage des centaines d'employés du complexe gazier de Tiguentourine, à 40 km d'In Amenas. Les forces spéciales avaient lancé trois jours plus tard un assaut pour les libérer. Au total, 40 employés de dix nationalités seront tués ainsi que 29 assaillants.

Une organisation islamiste proche d'Al-Qaïda, les "Signataires par le sang", a revendiqué l'attaque lancée selon le groupe en représailles à l'intervention française au Mali.

Depuis, les autorités algériennes ont chargé des agents de sécurité de protéger les sites économiques gérés par des étrangers.

Le patron de l'armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah, a appelé le 13 mars, lors d'une visite dans le sud algérien, à une vigilance accrue face à la "dégradation inédite" de la situation sécuritaire dans la région, où la Libye et la Tunisie voisines sont confrontées à des troubles liées à la mouvance jihadiste.

Alger a déployé des dizaines de milliers de militaires le long de la frontière avec ces deux pays pour parer à d'éventuelles infiltrations de jihadistes, selon la presse locale.

Lundi, l'armée a annoncé avoir tué le chef d'un groupe armé algérien ayant rallié l'EI et la semaine dernière, elle a annoncé avoir tué trois islamistes armés non loin de la frontière tunisienne et saisi six systèmes de missiles anti-aérien stingers.