L’Algérie se doit désormais d’entrer ouvertement dans la guerre contre le terrorisme islamiste... (DR)

De Bamako à In Amenas, un front anti-barbare

Le spectre du terrorisme islamiste hante à nouveau l’Algérie… l’épisode sanglant d’In Amenas qui a tenu en haleine la communauté internationale trois jours durant survient au moment où les algériens commençaient à rompre avec la peur, la suspicion, à retrouver la saveur des choses simples de la vie, la qualité de celle-ci.

Malgré les attentats sporadiques, en Kabylie notamment, ciblant l’armée, la police, malgré la présence de barrages routiers contraignants et l’atmosphère sécuritaire toujours pensante, les algériens pensaient que le pays avait franchi un cap, était enfin entré dans une nouvelle ère. Que nenni, la pieuvre islamiste a remis les compteurs à zéro.

Le raid des preneurs d’otages sur le site gazier marque un tournant. Cette opération de grande ampleur sans précédent dans un site ultra-sécurisé, au dénouement sanglant inévitable, change la donne. Négociation, consensus, infiltration, manipulation, réconciliation, repentance… tous ces mots là n’ont plus cours dans le traitement du terrorisme, sauf à vouloir délibérément replonger le pays dans l’horreur.

N’ayons pas peur d'autres mots : L’Algérie se doit désormais d’entrer ouvertement dans la guerre contre le terrorisme islamiste, ennemi historique dont sa société porte encore l’empreinte de la régression. Une guerre totale sur un front anti-barbare de Bamako à In Amenas.