La loi adoptée est un chapelet de durcissements, d’interdictions, de restrictions jusqu’au droit du sol pourtant indissociable des valeurs fondamentales de la République

Edito : en France, le fascisme rampant...

Elle boit du petit lait… Marine Le Pen, chef de file de l’extrême-droite et très probable candidate à la présidentielle se réjouit d’une « victoire idéologique » après l’adoption définitive par le Parlement, mardi 19 décembre, du projet de loi sur l’immigration. Et elle a bien raison. 

Le texte correspond en effet d’un bout à l’autre à l’un de ses mots d’ordre martelé depuis des décennies : la préférence nationale, ce principe d’inspiration raciste, moteur de la discrimination et de l’exclusion de l’étranger désormais traité comme citoyen de seconde catégorie en terre de France. 

La loi adoptée est un chapelet de durcissements, d’interdictions, de restrictions jusqu’au droit du sol pourtant indissociable des valeurs fondamentales de la République, en passant par le regroupement familial, la délivrance des titres de séjours, l’ouverture des prestations sociales…

L'extrême-droite est déjà partout

Bercés par l’illusion de rallier les électeurs du Rassemblement National, Emmanuel Macron, sa Première ministre et son ministre de l’Intérieur se sont livrés à un jeu dangereux. 

La pieuvre extrême-droite s’est déjà infiltrée dans des secteurs stratégiques, dans la police, dans les médias à grande audience, dans les sphères dirigeantes de ces derniers, elle nourrit et se nourrit de la médiocrité dans un élan populiste inédit; surfe sur les difficultés de vie des Français, le recul des services publics, les inégalités, les atteintes aux droits sociaux, la peur de l’étranger entretenue par une grande partie de la presse, creuset de toutes les régressions culturelles et de la pensée, caisse de résonance des discours haineux et stigmatisants. Les milices facscites sauvagement xénophobes se renforcent et s'entraînent pour porter des coups à la jeunesse progressiste et traquer les étrangers.

Oui, Marine Le Pen a toutes les raisons de se réjouir. En France, le fascisme rampant a de beaux jours devant lui.