Échanges positifs hier entre le président de Montpellier Méditerranée Métropole et les membres du bureau de Thau Agglo. (DR)

Entente cordiale entre Philippe Saurel et Thau Agglo sur le projet de pôle métropolitain !

Ambiance conviviale et productive, ce jeudi dans les locaux de Thau Agglo. Entouré de Christian Fina, le directeur général des services de la Ville de Montpellier et de Montpellier Méditerranée Méditropole, ainsi que de François Delacroix, directeur de cabinet dans ces deux collectivités mutualisées, Philippe Saurel est venu à Thau Agglo pour présenter le pôle métropolitain qu'il s'apprête à mettre en place aux membres du bureau et aux maires des 8 communes de cette collectivité présidée par François Commeinhes.

Avant même que Philippe Saurel ne prenne la parole, François Commeinhes, le président de Thau Agglo, avait salué l'initiation de ce projet de pôle métropolitain conçu comme un « Parlement des territoires », qui, sans administration ni budget dédié, doit cependant réunir plus de 60 intercommunalités de la région et peser dans le cadre de la grande région issue de la fusion Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées à venir en fin d’année.

 

 

 

Pour François Commeinhes, ce pôle métropolitain est en effet un « outil souple qui vise sans aucune contrainte, à faciliter » le « dialogue » et l'« échange d’expériences à une large échelle entre les élus du territoire », mais aussi, donc, l'élaboration de « conventions de projets entre deux ou plusieurs intercommunalités ».

Contacté par Médiaterranée, Philippe Saurel revient sur cette rencontre avec les élus de Thau Agglo et sur les piliers de ce pôle métropolitain. Entretien avec le président de Montpellier Méditerranée Métropole et maire de Montpellier...

Comment s'est passée votre rencontre hier les membres du bureau de Thau Agglo ?

« Je leur ai expliqué comment j'ai construit la métropole de Montpellier de façon démocratique, ce qui est une première en France, et ensuite j'ai expliqué comment je concevais un pôle métropolitain très large qui puisse représenter une sorte de contre-pouvoir territorial dans le cadre de la réforme de la carte des régions afin que les demandes qui pourraient voir le jour sur les grands axes politiques soient prises en compte par la future grande région et l'Etat. Donc c'est la coopérative de communautés de communes que j'ai expliqué sous tous ses angles à l'ensemble des élus du bureau de Thau Agglo dont le maire de Sète François Commheines est le président.

Et le message a été très bien reçu, visiblement ?

Très bien reçu en effet. Ce projet de pôle métropolitain, c'est un respect total entre les collectivités, parce qu'il n'y a pas de fusion, pas de contrainte, rien du tout, c'est sur la base du volontariat.

Quel que part, par ce biais là, cette forme là, vous concrétisez le rêve de Georges Frêche qui était de constituer un grande agglomération d'énergies de Montpellier à Sète ?

Le projet de Georges Frêche c'était de faire une grande agglomération, une grande communauté urbaine qui prenait jusqu'à Sète, avec un statut administratif. Moi, ce que je fais, ce n'est qu'un parlement de territoires, c'est à dire une coopératives de communautés de communes. C'est une instance ou un niveau de discussion qui n'existe pas à ce jour dans la République, mais qui a le mérite de mettre en présence les présidents des communautés de communes sur 6 départements, c'est à dire sur le Bas-Languedoc, ce qui leur permet d'échanger leurs expériences, d'échanger leurs idées, et d'être capable, parce qu'ils se connaissent au travers du pôle métropolitain, de pouvoir passer des partenariats dans différents domaines, sur différentes thématiques qui pourront intéresser en synergie deux communautés, voire plus.

On peut se demander quel sera le niveau d'efficacité de cette structure, si vous la lancez c'est que vous êtes convaincu de son efficacité à venir, est-ce que vous pouvez nous en dire plus ? 

A partir du moment où on rassemble les présidents des communautés de communes qui représente environ 1500 maires, ça ne peut être que positif. Parce qu'on mutualise les savoirs, les expériences, et les identités des intercommunalités, on mutualise aussi les territoires, les projets, ce qui permet de donner beaucoup plus de cohérence dans la réflexion comme dans l'action et d'éviter les dépenses somptuaires d'argent public. »