manifestations devant l'ambassade israélienne au Caire (Photo: Xinhua)

Relations tendues entre l'Egypte et Israël après la fusillade dans la zone frontalière

L’Egypte a rappelé vendredi son ambassadeur à Tel Aviv pour protester contre la mort de cinq de ses policiers suite à dans des affrontements entre les forces de sécurité israéliennes et des groupes armés dans une région frontalière entre les deux pays, a annoncé le ministre égyptien de l'Information Osama Hikal, cité par l'agence MENA. Israël a en effet traversé la frontière et tiré des coups de feu côté égyptien.
L’Égypte a demandé des excuses officielles, selon la même source. De son côté, le ministre israélien de la Défense a "regretté" la mort des policiers égyptiens et proposé "d’examiner" les circonstances de l’incident avec l’armée égyptienne.
Vendredi, des centaines d'Egyptiens se sont rassemblés devant l'ambassade d'Israël au Caire pour protester contre les attaques. Les manifestations devaient se poursuivre samedi 20 août.
Le chef d'état-major des forces armées égyptiennes, Sami Anan, s'est rendu vendredi dans le Sinaï pour s'enquérir des conditions de la mort des policiers Egyptiens, selon les médias locaux.
Depuis 1979, la zone du Sinaï sert de tampon entre les deux pays après les accords de paix signés par l’Egyptien Anouar el Sadate et l’Israélien Menachem Begin. La Force multinationale d’Observateurs au Sinaï (FMO), est chargée d’y surveiller le maintien de la paix.
Selon Emad Gad, chercheur au Centre al Ahram pour les études politiques et stratégiques, interrogé par France Info, chacun des deux pays a intérêt à stabiliser la situation et à éviter toute escalade.