le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero (DR)

Espagne : les socialistes s’effondrent aux législatives dans un contexte de crise

Le parlement espagnol est ce lundi matin de couleur bleue. Le Parti populaire (PP, droite conservatrice) a remporté les élections législatives qui avaient lieu dimanche 20 novembre, avec une majorité absolue de 186 sièges, sur les 350 que compte le Congrès des députés. Le PP arrive en tête dans 45 des 52 circonscriptions espagnoles.

Le leader de la formation conservatrice, Mariano Rajoy, a aussitôt donné une idée de l’orientation de la politique qu’il comptait mettre en œuvre, fondée sur des plans d’austérité. Il a déclaré vouloir "faire la guerre à la crise", appelant à un "effort de tous" car "il n'y aura pas de miracle".

En application de la Constitution, la passation de pouvoir entre le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero et lui ne devrait pas intervenir avant la mi-décembre.

Les résultats témoignent en réalité d’un effondrement sans précédent des socialistes. Ils perdent 59 sièges et 4,5 millions des 11,3 millions qui s'étaient portées sur leurs listes en 2008. Avec 28,35 % des voix (sur 99 % des bulletins dépouillés) le PSOE enregistre son plus faible résultat depuis son accession au pouvoir en 1982.

Le PSOE perd l'Andalousie et la Catalogne et n’est plus en tête que dans les provinces de Barcelone et de Séville

Les écolo-communistes d'Izquierda unida (IU, gauche unie) passent de 3,74 % à 6,85 %, soit environ 60 % d'électeurs en plus (et 11 sièges, contre 2 auparavant). UpyD, un parti centriste fondé obtient 4,65 % des suffrages et 5 sièges.

Au Pays basque, la gauche indépendantiste arrive en tête en nombre de sièges (6 députés). Les socialistes, qui dirigent la région, ne sont qu'en troisième position (21,54 %).