Cette nouvelle infrastructure devrait permettre au Maroc de recevoir du gaz naturel liquéfié (GNL) par bateau et de le connecter directement à son réseau gazier

Maroc : un groupe Chinois désigné pour la réalisation d'une usine flottante de gaz liquéfié

China Communications Construction Co (CCCC), une entreprise chinoise de BTP, est en passe d’obtenir la réalisation d’une unité flottante de regazéification au Maroc.

C’est la Chine qui, semble-t-il, va exécuter le projet de construction de la première unité flottante de regazéification au Maroc. Parmi la vingtaine de candidats qui ont répondu à l’appel à manifestation d’intérêt, clos le 25 octobre, le ministère de l’Energie, à sa tète Leila Benali, aurait choisi le consortium chinois mené par l’une de ses filiales, China Road & Bridge Corp (CRBC). Cette entreprise est composée de CCCC Third Harbour, spécialisée dans les infrastructures portuaires, et de l’entreprise Wison Engineering, basée à Shanghai et spécialisée dans l’industrie pétrochimique.
Le projet vise à pallier le déficit énergétique du royaume suite au non-renouvellement de son contrat avec l’Algérie qui l’approvisionnait en gaz via la concession du gazoduc Maghreb-Europe (GME). Cette nouvelle infrastructure devrait permettre au Maroc de recevoir du gaz naturel liquéfié (GNL) par bateau et de le connecter directement à son réseau gazier.
L’annonce officielle du choix de l’entreprise responsable de la construction de cette unité flottante de regazéification (FSRU, pour Floating Storage and Regasification Unit), devrait être connue d’ici la fin d’année. Le géant chinois, favori de cet appel à manifestation d’intérêt, relancera les deux centrales d’Ain Beni Mathar et de Tahaddart, à l’arrêt depuis la fermeture du GME. Rappelons que ces deux centrales contribuent à elles seules à 18 % de la production thermique et couvre 10 % de la demande électrique du pays.

Une coopération de longue date avec le consortium chinois

Ce projet, qui devrait conforter le Maroc dans sa quête de sécurité énergétique, revêt d'une importance cruciale au vu du contexte actuel actuel avec son voisin algérien. Aussi, le Royaume est résolu à poursuivre son intention de construire sa propre usine de transformation de gaz liquéfié en gaz naturel.
Le choix qui devrait se porter donc sur le géant chinois du BTP pour la réalisation de ce projet sera la deuxième coopération entre le royaume et la firme. En effet, ce n'est pas la première fois que les deux parties concluent des accords d'infrastructure. Cette même entreprise, CCCC, avait déjà obtenu un appel d'offres lancé en 2019 pour la réalisation d'un projet d’aménagement de la cité Tanger Tech.
Les ambitions de l'entreprise chinoise ne s'arrêtent cependant pas au gaz et a l'aménagement des villes, puisqu'elle entend rafler également le marché de ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech-Agadir. Ce projet est néanmoins gelé pour le moment à cause des restrictions liées à la pandémie. À signaler qu'une compétition féroce existe entre les lobbyings français et chinois pour l'obtention sa réalisation.
CCCC, ou China Communication Construction Co, est une société créée en 2006 qui, avec ses filiales, est principalement chargée de la construction d'infrastructures de transport, du dragage et des activités de fabrication de machines lourdes.