Israël multiplie les raids meurtriers sur Gaza: 5 palestiniens tués en 24 h

L'aviation israélienne a effectué de nouveaux raids sur Gaza durant la nuit de mercredi à jeudi tuant trois Palestiniens. Ces nouvelles attaques portent à cinq le nombre de victimes en 24 heures, selon un bilan de sources médicales palestiniennes.
Un Palestinien a été tué lors d'une attaque à Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza, au cours de laquelle vingt autres ont été blessés. Par ailleurs, un autre Palestinien grièvement blessé mercredi soir lors d'une précédente attaque israélienne contre un tunnel de contrebande près de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, est mort.
Un quatrième Palestinien tué mercredi soir, Atya Moqat, faisait partie du Djihad islamique, selon un communiqué publié à Gaza par les Brigades Al-Qods, branche armée de cette organisation radicale. Dans la nuit de mardi à mercredi, Ismaïl Al-Asmar avait en outre été tué par d'une frappe israélienne alors qu'il circulait en voiture à la frontière avec l'Egypte. Enfin, le corps déchiqueté d'un homme de 65 ans, Ismaël Amoum, a été découvert mercredi soir dans la zone de la frappe israélienne, dans un champ proche du camp de réfugiés de Deir Al-Balah.
Avec de telles frappes meurtrières, présentées comme une riposte à des tirs de roquettes sur le sud d'Israël et qui ne font aucune victime, Israël remet en cause la trêve décidée par le Hamas. Les principales factions palestiniennes de Gaza étaient en effet convenues, lundi, de stopper les tirs "à condition qu'Israël cesse ses attaques" contre le territoire.
"Nous avons touché ceux qui le méritaient et nous continuerons à le faire tant qu'il y aura du terrorisme contre Israël", a déclaré le ministre chargé de la défense passive, Matan Vilnaï, ajoutant que l'armée israélienne "continuera à frapper ceux qui nous frappent.
En réalité, et comme le font remarquer de nombreux observateurs, y compris en Israël, le gouvernement n'hésite pas à entretenir l'escalade pour aussi faire passer au second plan le vaste mouvement de contestation sociale qui ébranlait le gouvernement avant les attaques de jeudi 18 août à partir du Sinaï égyptien au nord du port israélien d'Eilat (mer Rouge), qui avait fait huit tués israéliens. Les forces israéliennes ont abattu au moins sept des assaillants, mais cinq policiers égyptiens ont aussi été tués..

Le Djihad islamique, qui a la gâchette facile, commence à en payer le prix". Le ministre a accusé le Hamas d'être "responsable de ce qui se passe dans la bande de Gaza", tout en soulignant que le mouvement islamiste faisait "preuve de prudence car il (avait) tout intérêt à laisser passer cette vague" de violence.