Le médiateur de l'ONU et de la Ligue Arave Lakhdar Brahimi... (Xinhua)

Syrie: le médiateur Lakhdar Brahimi aurait obtenu une trêve durant l’Aïd Al-Adha

Le médiateur international Lakhdar Brahimi a annoncé mercredi 24 octobre, devant la presse au Caire, avoir obtenu l'accord du pouvoir en place et de chefs rebelles pour une trêve en Syrie pendant la fête musulmane d’Aid Al-Adha qui débute vendredi 26 octobre, rapporte l’AFP.

Lors d'un compte-rendu par vidéoconférence aux ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil de sécurité, l’émissaire de l’ONU et de la Ligue Arabe a toutefois déclaré "ne pas pouvoir être sûr que la trêve tiendra", tout en estimant que l’évènement serait un « petit pas » vers le dialogue politique et un meilleur accès humanitaire.

Dans une déclaration ensuite adoptée à l'unanimité, les 15 membres du Conseil ont appelé les belligérants à respecter cette trêve et demandé à "tous les acteurs régionaux et internationaux à user de leur influence pour faciliter (son) application", rapporte l’AFP.

35000 morts depuis le début du conflit...

L'Armée syrienne libre (ASL, insurgés) a averti qu'elle ne cesserait les hostilités qu'une fois que les troupes de Bachar al-Assad auront fait taire leurs armes. De son côté, le régime a affirmé que sa "décision finale" sur un cessez-le-feu serait "prise demain jeudi".

Le Front Al-Nosra, un groupe islamiste ayant revendiqué de nombreux attentats contre le régime depuis le début de la révolte en mars 2011, a d'ailleurs rejeté le cessez-le-feu. "Il n'y a pas de trêve entre nous et ce régime qui fait couler le sang des musulmans", a-t-il affirmé dans un communiqué.

"La seule raison pour laquelle le régime pourrait accepter ce cessez-le-feu c'est qu'il donnerait du temps à l'armée pour se reposer et se réorganiser", a néanmoins estimé Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Sur le terrain, une trêve est pratiquement impossible, notamment parce que des deux côtés, il y a des groupes qui n'obéissent à personne", a-t-il ajouté.

Dix neuf mois après son déclenchement, le conflit aurait fait plus de 35.000 morts selon une ONG.