la place Tahrir à nouveau noire de manifestants... (Xinhua)

Les égyptiens revendiquent la dignité et la justice sociale

Les Egyptiens se sont mobilisés par centaines de milliers jeudi et vendredi 25 janvier à l'occasion du deuxième anniversaire du soulèvement de 2011 pour revendiquer la dignité et la justice, dénonçant une révolution confisquée par les islamistes au pouvoir. De nombreux heurts ont eu lieu entre les manifestants et les forces de l'ordre.

L''opposition a appelé à défiler à travers le pays contre le président islamiste Mohamed Morsi et les Frères musulmans dont il est issu, en reprenant les mêmes mots d'ordre qu'il y a deux ans : "Pain, liberté, justice sociale." "Sortons vers les places pour finaliser les objectifs de la révolution", a appelé sur Twitter Mohamed ElBaradei, l'une des figures de proue de l'opposition laïque.

Dans plusieurs régions, dont le Caire, Suez, Alexandrie, des milliers de personnes sont descendus vendredi 25 janvier dans les rues pour réclamer le départ du président Mohamed Morsi (Frère musulman) et de son gouvernement. Au moins 160 personnes ont été blessées le même jour lors d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Des manifestants ont mis le feu au siège des Frères musulmans dans la région d'Ismailia.

Au Caire, des manifestants hostiles au pouvoir se sont rassemblés vendredi aux abords de l'immeuble de la télévision d'Etat, avant de se rendre place Tahrir dans le centre de la ville.

A Alexandrie, des heurts ont éclaté vendredi entre la police et des manifestants, qui ont fait brûler des pneus. La police a fait usage de gaz lacrymogènes, selon des témoins.

Les laïques et les libéraux, rassemblés au sein du Front du salut national (FSN), accusent les Frères musulmans de vouloir dominer le pays et de restreindre les libertés civiques, notamment depuis l'adoption, en décembre par référendum, d'une Constitution controversée.