Le gouvernement marocain est décidé à prendre des mesures pour réduire le nombre d'accidents de la circulation. (D R)

Le Maroc s' attaque au fléau des accidents de la circulation

Au Maroc, en seulement une semaine du mois d'août, vingt-neuf personnes ont été tuées et près de mille cinq cents autres blessées, dont une centaine grièvement, dans le millier d'accidents de la circulation survenus en périmètre urbain.                                                                                                                                                                                                                                         Un communiqué de la Direction Générale de Sureté Marocaine (DGSN) précise que ces accidents sont principalement dus au défaut de maîtrise des véhicules, à l'excès de vitesse, à l'inadvertance des conducteurs et des piétons, au non-respect des feux de signalisation et du stop, au non-respect de la priorité, au changement de direction non-autorisé, à la circulation sur la voie de gauche et en sens interdit et à la conduite en état d'ivresse. 
 
La même source explique que ces accidents ont eu lieu durant une période marquée par l'importance du trafic routier après le Ramadan et le retour en masse des Marocains résidant à l'étranger.
 
Avec une moyenne de 10 morts et près de 100 blessés par jour et un coût équivalent à 2,5% du PIB, soit plus de 11 milliards de dirhams par an, les accidents de la circulation constituent un vrai fléau qui s'érige en obstacle réel à la réalisation du développement touristique et économique du Maroc.
 
La vitesse excessive est, entre autres facteurs, à l'origine d'un tiers des accidents mortels, à laquelle s'ajoutent la vétusté d'une grande partie du parc automobile marocain, mais aussi l'inadvertance des conducteurs. Les études réalisées à ce propos font ressortir que 84 à 89 % des accidents sont dus à l'élément humain, contre seulement 2 % à 3 % dus au mauvais état des routes.
 
Les causes de ces accidents sont principalement en relation avec le non-respect du code de la route, à la fois, par les piétons et automobilistes et à l'imprudence de ces derniers.
 
 

Le gouvernement décidé à agir

Pour s'attaquer à la recrudescence de ces accidents de la circulation, le ministre marocain de l'Equipement et du transport, Aziz Rabbah, a tenu, jeudi dernier à Rabat, une réunion avec les instances représentatives des professionnels du transport routier de voyageurs par autocar.
 
Cette réunion intervient suite aux accidents tragiques de la circulation qui ont été enregistrés durant ce mois et dans lesquels ont été impliqués les autocars du transport public de voyageurs.
 
La réunion a abouti à un consensus sur la nécessité d'activer le programme de réhabilitation du secteur des transports de voyageurs. Notamment en ce qui concerne la formation des conducteurs professionnels, le renouvellement du parc, la modernisation du réseau des gares routières et du système de contrôle. Le renforcement en équipements et en ressources humaines nécessaires ainsi que le traitement des points noirs sur le réseau routier est également prévu. 
 
Pour lutter contre l'insécurité routière générale, le gouvernement marocain a décidé de mettre en oeuvre de nouvelles dispositions : l'augmentation du nombre de contrôles d'excès de vitesse, le renforcement du respect des règles de la circulation au milieu urbain et rural, le contrôle des temps de conduite et de repos pour les camions et les autocars, ainsi que le contrôle des autocars au niveau des gares routières.
 
Il a été aussi convenu de mettre en place des radars fixes et mobiles pour le contrôle de l'excès de vitesse en ville et sur les axes routiers et autoroutiers.