Bachar al-Assad à l'écoute de la Ligue arabe? (DR)

La Ligue arabe s’agite autour du pouvoir syrien dans un climat de violence

Décidément très présent dans les secousses qui affectent les pays arabes, le Qatar était mercredi 26 octobre à la tête d’une délégation de la Ligue arabe en visite en Syrie.

Reçue par Bachar al-Assad, cette délégation aurait l’ambition de stopper les violences et surtout d’empêcher une intervention étrangère. Selon les premières déclarations du ministre Qatari des Affaires étrangères, Hamad ben Jassem, principal négociateur, les autorités syriennes devraient trouver prochainement une solution au conflit qui a déjà fait près de 3000 morts.

Les manifestants syriens n’ont pas manqué de rappeler leur détermination à la délégation. Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs localités de la province d'Idleb, à Hamourié, à Hama, dans le quartier de Kafar Soussé à Damas et à Deraa, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et les comités locaux de coordination (LCC).

L'opposition avait appelé sur les réseaux sociaux à une grève générale mercredi, affirmant qu'elle n'accepterait "rien de moins que la démission" du président Assad "et sa traduction en justice".

Le Conseil national syrien (CNS), qui réunit la quasi-totalité des courants de l'opposition, avait invité "toutes les catégories du peuple" à se joindre à ce mouvement "en prélude à des grèves plus générales et à la désobéissance civile qui sera à même de renverser le régime".

"La grève a été entièrement suivie dans plusieurs régions, dont Deraa, dans les quartiers Qaboune et Barzé à Damas, dans plusieurs localités des provinces de Damas, d'Idleb, de Hama et de Homs", ont affirmé les LCC dans un communiqué accompagné de vidéos montrant des rues désertes et des magasins fermés, rapportent plusieurs sources concordantes.

La journée de mercredi a été marquée par de nouvelles violences, qui ont fait dix-neuf morts. "Neuf militaires, dont un officier de l'armée régulière syrienne, ont été tués par une roquette tirée par des hommes armés, probablement des déserteurs", a indiqué l'OSDH.

Dix civils, dont un bébé et un enfant de 12 ans, ont été tués par des tirs des forces de sécurité : sept dans la région de Homs, un des fiefs de la contestation, un à Saraqeb dans la région d'Idleb, un à Abou Kamal (Est) et un à Douma, près de Damas, rapportent plusieurs agences de presse.