Le président du Conseil national de transition libyen. (Xinhua)

Relations algéro-libyennes : « il y a de l’eau dans le gaz »

Rien ne va plus entre la Libye et l’Algérie après une période de relative accalmie dans les relations entre les deux pays suite à la rencontre, en novembre dernier, entre le président Bouteflika et le chef du Conseil national de transition (CNT), Mustapha Abdeljalil.

Les libyens pressent à présent Alger d’extrader la famille de Mouammar Kadhafi présente sur son territoire. Mustapha Abdeljalil exprime des menaces à peine voilées de rupture des relations diplomatiques avec l’Algérie ainsi qu’avec le Niger où se trouvent également des partisans de Kadhafi.

«Nous avons déjà adressé nos exigences aux Etats concernés, mais ils refusent de prendre des mesures pour extrader les partisans d’El Gueddafi vers la Libye et les empêcher d’agir contre la Libye», a-t-il déclaré le président du CNT lors d’une conférence de presse dans la capitale libyenne.

«Tripoli pourrait rompre (ou réexaminer) les relations diplomatiques avec les pays qui refuseront de coopérer», a-t-il menacé, sans toutefois citer l’Algérie et le Niger, affirmant que son peuple «ne pardonnera jamais» à ceux qui refusent de lui remettre des «criminels».

La déclaration du président du CNT libyen intervient dans un contexte interne plutôt tendu, marqué des affrontements entre tribus et par les exactions commises par les groupes armés envers des civils accusés d’avoir soutenu Khadafi. Les partisans de ce dernier font par endroit leur retour pour livrer des combats. Enlèvements, emprisonnements, actes de tortures se multiplient. Une situation que le CNT semble avoir du mal à maîtriser et qui fait courir le risque d’un embrasement dans la guerre civile.