Algérie : le pillage opéré par le clan de Bouteflika avec le soutien des banques

Incroyables révélations que celles liées à l’enquête autour des affaires qui ont conduit en prison Ali Hadad, patron du groupe ETRHB et ex-dirigeant du Forum des chefs d’entreprise (FCE).

« Depuis l’année 2000, coïncidant avec l’arrivée de Bouteflika à El Mouradia, jusqu’à 2019, le groupe ETRHB a bénéficié de 124 marchés publics (dont la plus grande partie entre 2012 et 2018), d’un montant de 78 410 milliards de centimes » li-ton sous la plume de la journaliste Salima Tlemcani du journal El Watan dans son édition de lundi 27 janvier.

Et les banques publiques suivaient à coup de centaines de milliards de centimes (56 430 pour le seul secteur des travaux publics), alors même que le groupe du magnat, l’ETRHB, cumulait les incidents de paiement, alors même qu’il enchainait les avenants augmentant les montants de contrats !

Ali Hadad et ses soutiens politiques se sont en outre gavés de devises à la faveur des groupements de sociétés avec, comme chef de file, des entreprises étrangères, signale également Salima Tlemcani.

Silence partout, nul ne s’est manifesté pour stopper ce pillage, les organes de contrôle ont fermé l’œil, la Banque d’Algérie s’est contentée d’observer cette vaste opération d’accaparement des ressources financières du pays au profit d’un seul homme, le protégé de Mr Frère, Saïd Bouteflika, complice et serviteur d’une bande de malfrats oligarques qui ont saigné le pays.

Les enquêtes livrent leurs conclusions à l’approche de l’anniversaire du Hirak, au terme d’un an de soulèvement contre cette corruption endémique à grande échelle, à l’ombre d’un régime totalitaire.

La libération démocratique de l’Algérie est la seule condition à même d’éviter le retour de telles pratiques. La « mafia politico-financière » est toujours en embuscade, elle peut tranquillement resurgir à la faveur du recyclage des résidus du système Bouteflika.