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Tunisie: Un plan d'urgence emploi après la révolution

Quatre grands axes articulent le plan d'urgence initié par le gouvernement provisoire de la Tunisie et annoncé par son ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, Saïd Aydi.

Ce plan d'urgence qui s'inscrit dans le cadre du programme du gouvernement provisoire en matière d'emploi, prévoit la création de nouveaux postes d'emploi dans tous les secteurs, le développement de l'entreprenariat et la création d'entreprises, l'encadrement des porteurs de projets par des chefs de petites entreprises, la garantie de la durée et la préservation des postes d'emploi, par un accompagnement des entreprises qui ont subi des dégâts.

Parallèlement, se met en place un suivi de la situation des demandeurs d'emploi, le développement de la formation et de la conception de projets pour les futurs créateurs d'entreprises.

Des solutions urgentes sont à mettre en oeuvre en direction des diplômés de l'enseignement supérieur dépourvus de capacité d'autofinancement pour le lancement de projets dans des secteurs porteurs.

Le ministère s'est également penché sur le problème crucial du maintien des postes dans les entreprises en difficulté économique. La période de chômage technique est exploitée dans le cadre d'une opération-modèle de cycles de formation continue ayant pour but de préserver leurs qualifications professionnelles.

La moyenne nationale du chômage est de 19 % actuellement contre 14 % en 2010 où l'on comptait 520 000 chômeurs dont 160 000 diplômés universitaires.

L'arrivée de nouveaux diplômés universitaires sur le marché de l'emploi durant le mois de juillet prochain, mais également la perte de 10 000 emplois en 2011 en raison d'un taux de croissance ne dépassant pas 1% et du retour de milliers de Tunisiens de Libye, aggrave la situation pour l'année en cours avec un chiffre estimé de 700 000 chômeurs.