Le vaccin anti-covid Moderna déconseillé car il présente des risques de péricardite ou myocardite chez les plus jeunes

Le vaccin anti-covid Moderna déconseillé pour les moins de 30 ans

Le 8 novembre 2021, la Haute Autorité de Santé (HAS) a finalement tranché concernant le vaccin anti-covid Moderna. Même si aucun décès n’a été constaté parmi les personnes hospitalisées pour une péricardite ou une myocardite, la Haute autorité de santé le déconseille aux moins de 30 ans.Le vaccin était suspendu en France depuis le 15 octobre suite à une alerte émise par des pays scandinaves.

« Si vous avez moins de 30 ans et que vous souhaitez vous protéger du Sars-CoV-2 cet hiver en vous vaccinant, alors il faudra privilégier le produit du laboratoire Pfizer, aussi bien pour la primovaccination que pour la dose de rappel, » justifie la HAS .

 

Risque de péricardite ou une myocardite chez les plus jeunes

Une étude française menée par la structure Epi-Phare a confirmé lundi, que le vaccin Moderna après 7 jours de l’injection augmente le risque de péricardite ou une myocardite chez les plus jeunes.

Selon la HAS, « les dernières données de pharmaco-épidémiologie (...) confirment le risque de survenue de très rares cas de myocardites d’évolution favorable ». La HAS ajoute que « dans la population de moins de 30 ans, ce risque apparaît environ 5 fois moindre pour le vaccin Comirnaty de Pfizer comparativement au vaccin Spikevax de Moderna (100 µg) chez les 12-29 ans, tranche d’âge pour laquelle l’excès de cas par million est le plus élevé (131,6 par million de cas pour Moderna versus 26,7 pour Pfizer) ». Valable pour les primo-injections que pour les doses de rappel Ces cas surviennent « principalement » dans les 7 jours qui suivent l’injection d’une dose. Cette recommandation concerne autant les primo-injections que les doses de rappel. C’est le ministère de la Santé qui doit désormais officialiser cette recommandaton, qu’il suit généralement.

Par qui a été développé ce vaccin ?

Derrière le nom de Moderna, il y a une entreprise de biotechnologie américaine basée dans le Massachusetts et dont le PDG, Stéphane Bancel, est français. Créée en 2010, Moderna s'est spécialisée dans les produits à base d'ARN messager pour traiter des maladies cardiovasculaires, métaboliques ou rénales. En janvier 2020, dès que les autorités chinoises publient la séquence génétique des protéines du nouveau coronavirus, les équipes de Moderna se mettent au travail. "Le vaccin a été fait en deux jours, sur ordinateur, sans jamais avoir le virus", confiera ensuite Stéphane Bancel à Libération. "C'est ça qui est extraordinaire : avec notre technologie, nous n'avons pas besoin des cellules du virus pour travailler, ni de passer des mois en usine avant de démarrer des essais cliniques."