Les dirigeants arabes inquiets des troubles en Tunisie

Les troubles sociaux en Tunisie, qui ont abouti au renversement du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, ont provoqué des préoccupations dans le monde arabe samedi.

Au Caire, des manifestants se sont rassemblés samedi devant l'agence Press Syndicate, chantant l'hymne national tunisien en signe de solidarité avec les Tunisiens.

Des Égyptiens se sont également rués à l'ambassade de Tunisie au Caire pour y rejoindre un groupe de Tunisiens qui y célébraient la chute du président Ben Ali.

En Jordanie, environ 50 syndicalistes ont organisé un sit-in devant l'ambassade de Tunisie à Amman. Le Front de l'action islamique (FAI) de Jordanie a appelé samedi à améliorer les libertés publiques et combattre la corruption dans les pays arabes.

Le président déchu Ben Ali a quitté le pays vendredi après-midi alors que des manifestations de grande ampleur se poursuivaient pour qu'il démissionne, en dépit de son annonce jeudi de ne pas briguer un nouveau mandat en 2014.

Dans un contexte de tensions suite à la détérioration des conditions de vie et l'aggravation du chômage dans le pays, les troubles en Tunisie se sont maintenus depuis le mois dernier, faisant au total plusieurs dizaines de morts.

Le 17 décembre, Mohamed Bouazizi, un jeune diplômé de 26 ans, s'était immolé par le feu pour protester contre la saisie de son étal par des agents municipaux. N'ayant pu trouver un emploi à la fin de ses études universitaires, ce jeune homme vivait de la vente ambulante de fruits et légumes.

Dans la plupart des pays arabes, les jeunes constituent 50% des chômeurs, ce qui s'avère le taux le plus élevé dans le monde, selon une étude conjointement élaborée par la Ligue arabe et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

 

(source Xinhua)