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Reportage: Le savon de Marseille, une tradition vivante

Le savon de Marseille fabriqué à la traditionnelle est toujours apprécié à causes de ses nombreuses vertus. La Savonnerie Marseillaise de la Licorne, au 34 Cours Julien, a fait le pari – malgré la présence des usines à grande capacité – de continuer à produire du savon traditionnel de façon artisanale.

Serge Bruna, le gérant, rencontré lors de la présentation du numéro 221 de la revue Marseille, a les yeux qui s’illuminent quand il vous parle de son savon.

Son agent commercial, Sandrine Ceris, nous en vante les vertus avec beaucoup de conviction. Elle nous apprend ainsi que : fabriqué avec de la propolis, il est plus indiqué pour les peaux grasses et contre l’acné ; le savon au lait de jument convient, lui, aux peaux sèches.

La lavande a son côté Antiseptique naturel.  Une pratique bien marseillaise veut qu’on glisse un savon de Marseille dans son lit pour soigner les crampes, nous confie Sandrine.

A la Licorne, on trouve aussi du savon au miel, muguet, mimosa, rose, romarin, tilleul, fleur d’oranger, thé vert, violette. 
Alice, une stagiaire très communicative explique la fabrication « maison » du savon de Marseille  à partir du mélange de l’huile végétale (palme, coprah, olive) et de la soude.

Elle insiste sur la présence dans l’atelier des machines centenaires et des machines qui utilisent encore des roues en granit à l’exemple de ces broyeuses qui ronronnent encore joyeusement.

Alice parle de la centenaire boudineuse presque avec respect ; c’est une machine qui produit des boudins de savon à 70° Celsius, prête à être tamponnés pour prendre la forme voulue.

La savonnette à la mode, d’après Sandrine, c’est la sardine, connue à Marseille pour avoir bloqué l’entrée du Vieux Port. Tout un symbole !

Le savon de Marseille ne se confine pas aux limites de la cité phocéenne. Sandrine Ceris nous révèle que 80 % de leur production est voué à l’exportation vers les Etats Unis, la Grande Bretagne, le Japon, la Chine, l’Italie, l’Allemagne et ailleurs.

Une dépêche de l’AFP ? du 19 juillet titre : « Le retour en grâce du savon de Marseille » ; et l’explication qui est donné pour cet engouement, c’est la conscience écologique suscitée par « les associations de consommateurs contre les produits chimiques, type parabènes ».

Il est bon de savoir que l’appellation « Savon de Marseille », n’étant pas protégée, la Chine et la Turquie par exemple, déversent sur le marché une quantité plus importante que celle produite dans la citée phocéenne.

Heureusement qu’il existe des associations qui luttent pour préserver l'authenticité du produit marseillais.