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DPE 2026 : votre logement classé G pourrait devenir D sans travaux, voici comment

Bonne nouvelle pour des centaines de milliers de propriétaires français : à partir du 1er janvier 2026, le mode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) va être profondément modifié. Résultat spectaculaire : environ 850 000 logements actuellement classés F ou G vont automatiquement gagner une ou plusieurs classes énergétiques, sans qu'aucun travail de rénovation ne soit nécessaire. Une révolution silencieuse qui pourrait vous faire économiser des dizaines de milliers d'euros en travaux et redonner de la valeur à votre patrimoine immobilier.

L'arrêté du 13 août 2025, publié au Journal officiel, vient bouleverser les règles du jeu pour les propriétaires de logements chauffés à l'électricité. Le coefficient de conversion de l'énergie finale en énergie primaire, utilisé pour calculer la note DPE, va passer de 2,3 à 1,9 dès le premier jour de l'année 2026. Cette modification technique, qui peut sembler anodine aux yeux du grand public, aura des conséquences absolument considérables sur la classification énergétique de nombreux biens immobiliers français.

Concrètement, comment fonctionne ce changement ? Un logement qui consomme 100 kWh d'électricité se voyait jusqu'ici attribuer une consommation théorique de 230 kWh en énergie primaire dans le calcul du DPE. Avec le nouveau coefficient de 1,9, cette même consommation réelle ne représentera plus que 190 kWh en énergie primaire. Cette différence de 40 kWh peut sembler modeste, mais elle est suffisante, dans de très nombreux cas, pour faire basculer un logement d'une catégorie à une autre, voire parfois de deux catégories d'un seul coup.

Les petites surfaces sont incontestablement les grandes gagnantes de cette réforme tant attendue. Selon les estimations officielles du gouvernement, pas moins de 35% des logements actuellement classés F et 32% des biens étiquetés G vont être automatiquement reclassés dans une catégorie supérieure. Les appartements de moins de 40 m² chauffés à l'électricité sont particulièrement concernés par cette bonne nouvelle, leur ratio surface/consommation les pénalisant de manière injuste dans le mode de calcul actuel du diagnostic énergétique.

Comment savoir si votre logement va bénéficier du reclassement DPE 2026

L'excellente nouvelle pour les propriétaires, c'est qu'ils n'auront absolument pas besoin de faire appel à un diagnostiqueur professionnel pour bénéficier de cette révision automatique. L'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) mettra gratuitement à disposition un outil en ligne permettant de recalculer automatiquement votre DPE avec le nouveau coefficient de conversion. Si votre logement gagne une ou plusieurs classes énergétiques, une attestation actualisée pourra être générée instantanément et sans aucuns frais supplémentaires.

Les propriétaires bailleurs ont tout particulièrement intérêt à surveiller de très près cette évolution réglementaire majeure. Depuis le 1er janvier 2025, les logements classés G ne peuvent plus être mis en location car ils sont désormais considérés comme « non décents » au sens de la loi Climat et Résilience. Cette interdiction de location s'étendra progressivement aux logements classés F à partir du 1er janvier 2028, puis aux logements de catégorie E à l'horizon 2034. Pour de nombreux propriétaires bailleurs concernés, le reclassement automatique prévu en 2026 représente donc une véritable bouée de sauvetage financière qui leur évitera des travaux de rénovation énergétique pouvant facilement atteindre plusieurs dizaines de milliers d'euros.

Le marché immobilier français devrait également ressentir les effets positifs de cette réforme dès son entrée en vigueur. Les biens actuellement classés F ou G subissent une décote très importante lors de leur mise en vente, les acheteurs potentiels anticipant systématiquement le coût élevé des travaux obligatoires de rénovation. Avec le reclassement automatique de 2026, certains de ces logements retrouveront instantanément une partie significative de leur valeur marchande, créant ainsi des opportunités intéressantes pour les investisseurs avisés qui sauront anticiper ce mouvement.

Attention toutefois aux faux espoirs : cette réforme du coefficient ne concerne que les logements chauffés principalement à l'électricité. Les biens équipés de chaudières au gaz naturel ou au fioul domestique ne bénéficieront malheureusement pas de ce coup de pouce réglementaire et devront toujours entreprendre des travaux concrets pour améliorer leur classement énergétique. De même, les copropriétés devront impérativement se conformer à l'obligation nouvelle de réaliser un DPE collectif à partir de 2026 pour tous les immeubles comprenant moins de 50 lots.

Pour les propriétaires qui resteraient malgré tout classés F ou G après l'application de la réforme, des aides financières substantielles existent et seront renforcées. Le dispositif MaPrimeRénov' sera recentré en 2026 sur les rénovations globales et les logements les plus énergivores pour maximiser son efficacité. L'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) permet quant à lui de financer jusqu'à 50 000 euros de travaux de rénovation énergétique sans payer le moindre intérêt, une aide précieuse pour ceux qui devront malgré tout passer par la case travaux.

En définitive, la réforme du DPE 2026 illustre parfaitement la complexité et les contradictions de la politique énergétique française actuelle. D'un côté, le gouvernement maintient fermement la pression sur les propriétaires de passoires thermiques avec un calendrier d'interdiction progressif et contraignant. De l'autre, il assouplit significativement les critères de calcul du diagnostic pour éviter que des millions de logements ne se retrouvent brutalement invendables ou inlouables du jour au lendemain. Un équilibre politique délicat qui satisfera certains propriétaires et en frustra d'autres, mais qui aura au moins le mérite de donner un répit bienvenu à 850 000 foyers français.

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