sfy39587stp17
Aller au contenu principal

Algérie : l'allocation chômage passe à 18 000 dinars en janvier 2026

Le Conseil des ministres algérien a acté une revalorisation significative de l'allocation chômage. Dès janvier 2026, celle-ci passera de 15 000 à 18 000 dinars par mois, soit une hausse de 20%. Cette mesure, annoncée par le président Abdelmadjid Tebboune, s'accompagne d'une augmentation du salaire minimum national garanti (SNMG), porté à 24 000 dinars. Plus de 2,2 millions d'Algériens sont concernés par cette revalorisation.

L'augmentation de 3 000 dinars mensuels représente un effort budgétaire considérable pour l'État algérien. Le projet de loi de Finances 2026 prévoit une enveloppe de 420 milliards de dinars destinée à cette allocation, soit une dotation cinq fois plus importante que celle de la première année de sa mise en œuvre. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Abdelhak Saihi, a confirmé qu'un budget conséquent avait été alloué pour accompagner cette mesure sociale.

Selon les derniers chiffres officiels, plus de 2,3 millions de personnes perçoivent actuellement l'allocation chômage en Algérie. Cette aide, versée par la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), constitue un filet de sécurité essentiel pour les demandeurs d'emploi, particulièrement les jeunes diplômés qui peinent à intégrer le marché du travail.

De nouvelles conditions pour les primo-demandeurs

La revalorisation s'accompagne d'un changement notable dans les modalités d'attribution. Une nouveauté concerne la limitation dans le temps de l'allocation pour les primo-demandeurs d'emploi. Désormais, celle-ci sera accordée pour une durée d'un an renouvelable, ce qui n'était pas le cas auparavant. Cette disposition vise à encourager l'insertion professionnelle tout en maintenant un soutien financier aux chômeurs.

Pour les salariés ayant perdu leur emploi, les règles de la CNAC restent inchangées. L'indemnité d'assurance chômage est calculée en fonction du salaire de référence, égale à la moitié du montant obtenu en additionnant le salaire mensuel moyen brut des douze derniers mois au salaire national minimum garanti. La durée de prise en charge est fixée à raison de deux mois par année d'ancienneté validée chez le dernier employeur, avec un minimum de douze mois et un maximum de trente-six mois.

Ces mesures s'inscrivent dans la politique sociale du gouvernement algérien, qui cherche à préserver le pouvoir d'achat des ménages face à l'inflation. L'augmentation simultanée du SNMG à 24 000 dinars témoigne d'une volonté de revaloriser l'ensemble des revenus les plus modestes. Le président Tebboune avait annoncé ces hausses lors de son discours, les présentant comme une priorité de son programme économique pour 2026.

sfy39587stp16