Algérie: un Congrès mondial Amazigh malgré la répression

Malgré l’intransigeance des services de sécurité qui ont empêché un bon nombre de participants en bloquant certains d’eux à l’aéroport d’Alger, le Congrès Mondial Amazigh s’est quand même réuni à Tizi-Ouzou pour des travaux qui auront duré deux jours, ces jeudi 30 et vendredi 31 octobre, au lieu des quatre journées de concertation prévues au départ.Un large dispositif  policier a été déployé autour du siège du mouvement citoyen des Aarchs qui a finalement accueilli les congressistes faute de pouvoir exploiter les locaux de la Maison de la Culture qui devaient normalement abriter cette rencontre internationale.

Près de 150 participants ont planché sur des amendements portant sur l’organisation et le fonctionnement tandis qu’environ 80 personnes issues de la diaspora amazighe ou du Maroc ont été refoulées aux frontières par les autorités algériennes.

L’ambassadeur du Maroc en Algérie serait intervenu à deux reprises pour intercéder en faveur des ressortissants du royaume chérifien retenus contre leur gré en différents postes de la PAF algérienne selon le témoignage des organisateurs.

Surmontant ces péripéties, le CMA semblerait avoir réussi à défier l’interdiction de réunion et aurait procédé au «renouvellement de ses structures tout en adoptant de nouveaux statuts et de riches résolutions» selon les termes d’un participant contacté par nos soins. Toutefois un congrès extraordinaire est envisagé pour renforcer l’organisation.

Une conférence de presse est annoncée par le nouveau bureau demain Samedi 1er novembre au siège de l’association Amusnaw à Tizi-Ouzou à 10 heures.