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La population immigrée bouc émissaire dans une Espagne en crise

La police espagnole aurait reçu l'ordre de « faire du chiffre », d’arrêter une trentaine de clandestins par semaine, selon la presse. Résultat : les contrôles de papiers se multiplient dans les quartiers à forte composante d’étrangers. La population immigrée se plaint d’un harcèlement permanent.

Tel est le cas à Lavapies, l’un des quartiers de Madrid où la population étrangère est particulièrement importante. "Ils me demandent mes papiers toute la journée. Au petit déjeuner, au déjeuner, au dîner. Ils nous traitent comme si nous étions des criminels", se plaint Santo Aybar, un Dominicain de 33 ans, rapporte l’agence AP.

Les sans-papiers rasent les murs de peur de figurer dans la comptabilité hebdomadaire de la police. "Ici vous ne verrez jamais un immigré sans ses papiers. Il aurait trop peur de sortir dans la rue", explique Abdel Kader, retraité marocain de 72 ans qui vit en Espagne depuis 40 ans, un témoignage rapporté par l’agence AP.

D’autres sources font état d’une véritable chasse au faciès dans les lieux publics, notamment les gares et les arrêts de bus.

La crise qui frappe très durement le secteur espagnol du bâtiment met sur le carreau un nombre sans cesse croissant d’immigrés venus répondre à une forte demande de main d’œuvre dans les périodes fastes.

Cette immigration jetable, n’intéressant plus les entrepreneurs, le gouvernement Zapatero cherche à s’en débarrasser au moyen d’un « programme d’aide au retour ».

L'Espagne compte aujourd'hui une population immigrée ou issue de l'immigration de cinq millions, soit 11% de la population totale, les Marocains étant les plus nombreux.

Le pays avait procédé à partir des années 90 à plusieurs vagues de régularisations massives pour faire face aux besoins de l’immobilier en pleine expansion.

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