Le gouvernement marocain se mobilise contre la corruption
Une nouvelle structure est constituée au Maroc, qui a pour mission de proposer des mesures de lutte contre la corruption et de saisir s’il y a lieu les autorités judiciaires à propos d’affaires passibles de sanctions pénales.Cette instance est composée de membres de différents ministères, d'associations, de syndicats et d'organisations professionnelles.
Présidée par une personnalité nommée par le roi Mohammed VI, elle est tenue de dresser un rapport annuel adressé au Premier ministre et à son ministre de la Justice. Ses conclusions seront rendues publiques.
Son président projette "la création de relais régionaux dans les plus brefs délais". Il entend faire entreprendre à cette instance un travail de proximité, le plus proche des citoyens, des administrations locales et du monde associatif.
"La création d’une telle instance s’inscrit dans le cadre du processus de moralisation de la vie publique", a déclaré pour sa part le Premier ministre, Abbas El Fassi, lors de l'installation de structure. Ajoutant qu’"il s’agit notamment de la réforme de la justice et de la simplification des procédures administratives, afin de garantir la transparence et prévenir la corruption."
Le Premier ministre marocain inscrit cette initiative dans une démarche devenue indispensable "pour tisser des relations responsables et transparentes avec le citoyen à tous les niveaux."
La mesure ainsi prise peut effectivement avoir un effet salutaire et contribuer à réduire la corruption. Le fait est que le mal a pris racine dans la société au point de se banaliser. Il n’est pas sûr que la répression soit la seule voie à suivre.
Les autorités gagneraient peut-être à combiner cette chasse à la corruption avec une vaste campagne de sensibilisation.
De plus, la corruption est habituellement perçue comme spécifique aux gens petites gens, or il n’est un secret pour personne qu’elle est surtout fréquente chez les catégories de moyens et hauts cadres du secteur public et de dirigeants dans le privé.
Notons que la Maroc prévoit l’harmonisation de sa législation nationale avec les dispositions de la convention des Nations Unies contre la corruption qu’il a ratifié.