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Adoption de la parité homme-femme au Sénégal pour un accès égal dans la prise de décision

L'adoption, vendredi, d'une loi instituant la parité absolue homme-femme dans les assemblées totalement ou partiellement électives au Sénégal va ouvrir la voie à un égal accès des femmes dans le processus de prise de décisions.

La nouvelle loi, qui a été adoptée par le Sénat, réjouit déjà les femmes sénégalaises, de toutes obédiences confondues, qui la perçoivent comme l'aboutissement d'un long processus de lutte pour l'égal accès à l'exercice du pouvoir, "à l'approfondissement de la démocratie".

Les femmes sénégalaises avaient d'ailleurs rallié l'Assemblée nationale pour encourager le vote de cette loi qui précise que " les listes de candidature sont alternativement composées de personnes des deux sexe".

Aussi, lorsque "le nombre de membres est impair, la parité s'applique au nombre pair immédiatement inférieur".

Depuis, l'adoption de ce projet de loi par le gouvernement, les mouvements ou associations de femmes, de toutes obédiences, multiplient les activités pour l'accompagner.

La dernière activité en date est la journée de partage et d' information sur le projet de loi sur la parité, en début mai, sous l'égide du Collectif des femmes députés du Sénégal.

"Il est temps de restituer de manière effective à la femme, la place qui lui revient de droit dans l'organisation et le fonctionnement du système sénégalais", avait déclaré, la représentante du collectif, Fatou Youssouf Aïdara.

Au Sénégal, les femmes occupent une place marginale dans le processus de prise de décisions.

"Les femmes représentent 52% de la population totale. Et seulement 23% sont représentées à l' Assemblée nationale, environ 10% dans le gouvernement, 12,97% dans les Conseils régionaux, 20,03% dans les Conseils municipaux et 27% dans les collectivités rurales", fait remarquer le président de l' Assemblée nationale, Mamadou Seck.

Pourtant, l'environnement juridique est favorable à l' application de la parité au Sénégal, pays qui souscrit à des engagements internationaux en matière de promotion et de protection des droits de la personne.

Il s'agit de "la Convention des Nations Unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes du 18 décembre 1979", indique la juriste, Fatou Kiné Camara enseignante à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

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