Tunisie : un colloque traite de la violence des jeunes
Des universitaires et responsables tunisiens ont participé à un colloque organisé la semaine dernière et consacré au phénomène grandissant de la violence chez les jeunes. 
Les participants ont recommandé de « renforcer les liens familiaux pour faciliter une saine éducation des enfants, ainsi que le renforcement de la coopération entre groupements de jeunes et associations. Les spécialistes ont également souligné la nécessité de lutter contre la violence, l'intolérance et le terrorisme sous toutes leurs formes », rapporte le journaliste Jamel Arfaoui pour magharebia.com.
Ce dernier explique que « de nombreux participants ont fait part de leur mécontentement quant à la manière dont l'Etat a mené le dialogue avec les jeunes. Citant l'âge des responsables, y compris des organisateurs de ce colloque ». Il ajoute que « certains ont affirmé que les sujets présentés pour le dialogue étaient très éloignés de leurs ambitions et de leurs aspirations ».
Question d’un jeune diplômé, Tarek Echchaibi :
"Où sont les questions de l'emploi, du chômage, du népotisme, de la violence administrative, et de la violence de certains vêtements que portent nos filles, qui provoquent violence interne et répression ?" Il demande la création de nouveaux médias dédiés aux jeunes, pour les aider à soulager leurs frustrations.
Le journaliste cite également les propos d’une étudiante, laquelle estime que "De nombreuses écoles ferment les yeux sur un habillement indécent, alors qu'elles s'empressent de refuser des vêtements qu'elles jugent sectaires", explique-t-elle, considérant que "ce type d'injustice encourage l'extrémisme.".
Cenim Ben Abdallah, chercheur en sciences sociales, s’est enfin montré satisfait de l’expérience. "C'est un point positif", a-t-il déclaré, car "Aujourd'hui, la société a décidé de rompre la barrière du silence."
Source Magharebia