La production de plusieurs compagnies pétrolières est acheminée depuis le port de Ras Lanouf (DR)

Libye: des partisans du fédéralisme bloquent des terminaux pétroliers

Une quinzaine d’hommes armés a fait stopper le fonctionnement de deux terminaux pétroliers, dont celui de Ras Lanouf, un des plus importants, pour protester contre la répartition des sièges à l’Assemblée nationale dont le scrutin s’ouvre samedi 7 juillet, rapporte l’AFP.

Ras Lanouf est situé à 370 km à l'ouest de Benghazi, deuxième ville du pays. Selon une source locale, citée par l’AFP, un groupe de personnes est venu à bord de véhicules, armé de canons anti-aériens, et a demandé d'arrêter la production du pétrole et le chargement des cargos.

La production de plusieurs compagnies pétrolières est acheminée depuis le port de Ras Lanouf, comme l'allemande Wintershall (70.000 barils/jour), Agoco (55.000 b/j) ou Al-Haruj (80.000 b/j), selon des spécialistes du secteur.

Ibrahim al-Jadhran, un des leaders des protestataires, a indiqué que le port d'Al-Sidra avait été également fermé et qu'ils se dirigeaient vers le terminal de Brega, pour faire de même.

Un responsable de la plus importante compagnie pétrolière à l'est, l'Arabian Gulf Oil Company (Agoco) a confirmé la fermeture des deux ports.

Appel au boycott et menaces de sabotage des élections…

Nous avons fermé le terminal, car nous voulons que nos revendications soient satisfaites. Il s'agit d'une question de répartition des sièges, a indiqué à l'AFP, Mrajaa Ibrahim, un des protestataires qui tenaient un point de contrôle près du port d'Al-Sidra.

Des partisans du fédéralisme --réclamant plus de sièges dans l'Assemblée constituante de 200 membres appelée à être élue samedi -- ont appelé au boycott des élections et menacé de saboter le processus électoral.

Les autorités ont fait une répartition en fonction de données démographiques 100 sièges à l'Ouest, 60 à l'Est et 40 au Sud.

Fin mai, les autorités ont indiqué que la production de pétrole en Libye a atteint 1,55 million de barils par jour, soit quasiment celle d'avant le début du conflit dans le pays en février 2011.