Sylvio Berlusconi (Xinhua)

Italie : Berlusconi s’accroche tout en perdant la majorité absolue à la Chambre des députés

Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi a perdu mardi la majorité absolue à la Chambre basse du parlement, lors d'un vote pour la ratification des comptes publics.

Les comptes ont été approuvés, mais avec les voix de 308 députés seulement, soit en-dessous des 316 voix nécessaires pour une majorité absolue. L’opposition s’étant abstenue, 321 députés ne se sont pas exprimés. Le "Cavaliere" s’accroche, mais il est poussé vers la sortie à l’appel de nombreux parlementaire y compris dans son camp.

"Nous lui avons demandé de démissionner", a indiqué mardi Umberto Bossi, leader du parti conservateur de la Ligue Nord de la coalition au pouvoir.

"La majorité n'existe plus", reconnaissait dimanche soir son ministre de l'intérieur, Roberto Maroni, membre de la Ligue du Nord.

Berlusconi ne ménage pas ses efforts pour retenir ceux qui tentent de lui fausser compagnie, n’hésitant pas à promettre monts et merveilles.

Ceux qui le désavoue sont qualifier de « traitres ». "Je veux regarder droit dans les yeux ceux qui me trahissent", aurait-il dit selon Il Giornale, le quotidien dirigé par son frère Paolo.

Les taux d'emprunt du pays ont atteint un nouveau record mardi, soit 6,6%, après le vote sur les titres à dix ans. La dette de l’Italie a atteint 1.900 milliards d'euros, environ 120% du PIB.

Le pays est désormais placé sous surveillance du FMI, une mission s’y rendra prochainement pour « une analyse détaillée » a déclaré mardi Christine Lagarde, directrice générale du FMI.

La situation financière de l’Italie sème le trouble en Europe, laissant craindre une déstabilisation de la zone euro en raison de la taille et de l’importance de son économie et qui plus est dans le sillage de la crise de la dette grecque.