La Symbol, une cousine de la Logan de Dacia, produite dans l'usine de construction de Renault à Oran.

Renault en Algérie : ''Il ne faut pas confondre délocalisation et création'', pour Boudjemaa Laliam

Pendant que Marine Le Pen (FN) critique la présence de ministres français à l'inauguration de l'usine de construction Renault à Oran, en Algérie, Boudjemaa Laliam, le président de l'ALRM, rappelle que cette construction n'aura « aucun impact » négatif sur « l'économie française ».

Près de deux ans après l'annonce de la création d'une usine de construction Renault en Algérie, le site de production a été inauguré ce lundi 10 novembre, à Oran, par Carlos Ghosn, le PDG de Renault, en présence d’Abdelmalek Sellal, le premier ministre algérien, de Laurent Fabius et Emmanuel Macron, respectivement ministres français des affaires étrangères et de l’économie.

Les moqueries de la haine

Dans un communiqué de presse, Marine Le Pen, la présidente du Front National, a naturellement tenté de critiquer cette présence des pouvoirs publics français, en surfant sur la crise industrielle qui frappe la France, alors que, rappelons-le ici, le constructeur automobile français est depuis le longtemps le numéro 1 des ventes en Algérie, les liens historiques entre Renault et l'Algérie remontant à 1922.

« C'est une usine qui va approvisionner le marché algérien », il « faut juste ne pas confondre délocalisation d'une usine existante en France et création d'usine de la marque française Renault suite à la demande de la partie algérienne actionnaire à 51% », souligne pour sa part Boudjemaa Laliam, Président de l'association ALRM (Algériens du Languedoc-Roussillon En Mouvement).

Renforcement des relations franco-algériennes

« Les surcoûts de la production de ce modèle par rapport aux pays où il est construit sera pratiquement à la charge du gouvernement algérien », note le Montpelliérain, ajoutant que « cette usine permettra d'éviter à l'Algérie d'engager ses devises dans l'importation de véhicules provenant de Roumanie ou de Turquie » et qu'elle n'aura « aucun impact sur l'économie française ».