André Vézinhet, le patron du Département (ici, devant une dégustation œnologique), se lance lui aussi dans l'arène pour Montpellier 2014. (Photo d'archives - © Conseil Général de l'Hérault)

Montpellier 2014 : André Vézinhet (PS) est candidat à des primaires citoyennes qui n'auront pas lieu

André Vezinhet, le président du Conseil général de l'Hérault, a déclaré sur France Bleu qu'il serait candidat à la candidature pour la mairie de Montpellier en 2014, si le PS décidait d'organiser des primaires citoyennes. Pourtant, Montpellier a toutes les chances ne pas rentrer dans ce dispositif. Décryptage...

Et de quatre ! Après les déclarations de candidature à la candidature socialiste exprimées par Jean-Pierre Moure et Philippe Saurel en vue des prochaines élections municipales de Montpellier où le maire PS Hélène Mandroux est candidate à sa propre succession, André Vézinhet se lance également dans l’arène !

Un air de corrida...

Le président du Conseil général de l'Hérault a déclaré ce matin sur les ondes de France Bleu qu'il serait candidat à la candidature pour la mairie de Montpellier en 2014, si le PS décidait d'organiser des primaires citoyennes ouvertes à tous les citoyens pour désigner le candidat socialiste. Chose que demande dans une pétition le député socialiste héraultais Patrick Vignal, qui n'a jamais fait mystère, lui aussi, de sa volonté de se présenter aux municipales de 2014 à Montpellier.

Or, Terra Nova ne préconise pas un tel scénario. Le think tank du PS estime plus « raisonnable » à la page 22 de son rapport consacré au sujetde « n’organiser des primaires que dans des communes où leur réussite serait presque assurée », c’est-à-dire, notamment, « dans les villes où un maire sortant de gauche ne se représente pas ». Ce qui n'est pas le cas à Montpellier.

Un vote des militants les 10 et 17 octobre

Contacté par Médiaterranée Languedoc-Roussillon, Hussein Bourgi, le nouveau premier secrétaire de la fédération socialiste de l'Hérault confirme que Montpellier a toutes les chances de ne pas rentrer dans le dispositif des primaires citoyennes ouvertes qui seront vraisemblablement testées à Marseille, avant leur potentiel élargissement aux municipales de 2020. En attendant la réponse définitive du conseil national du PS qui décidera le 13 avril prochain du nom des villes vouées à entrer dans le dispositif des primaires citoyennes ouvertes, Hussein Bourgi indique que, selon toute vraisemblance, le « candidat socialiste de la ville de Montpellier sera désigné les 10 et 17 octobre prochain » (conformément au processus d'organisation des élections municipales lancé par le PS), « par le vote des militants socialistes, comme c'est le cas depuis le début des années 90 ». Une époque déjà marquée, alors, par le règne de Georges Frêche.

Et après ?

Reste donc à savoir dans quel sens, et comment, les suffrages des militants socialistes se porteront. Ce qui permet d'ailleurs de penser qu'André Vézinhet a surtout voulu montrer qu'il était toujours bien présent dans le champ politique socialiste local, au travers de cette annonce de candidature en cas de primaires citoyennes qui, selon toute raison, ne verront pas le jour à Montpellier à 2014. Autre inconnue : quel sera ensuite le positionnement des uns et des autres prétendants, une fois que les militants socialistes auront tranché sur le nom de leur candidat ?

Face à l'ampleur des velléités exprimées par des élus socialistes sur la mairie de Montpellier, il est aussi permis de penser que, quel que soit le candidat finalement désigné, des candidatures dissidentes se lanceront néanmoins dans des aventures personnelles qui auront plus ou moins d'impact, en fonction de la personnalité politique en lice. A moins qu'au PS, l'esprit de sainte concorde ne l'emporte sur celui de la division, dont les germes risquent plus que jamais de faire basculer la ville, son agglomération et la région à droite, malgré la faiblesse de l'opposition à Montpellier. A suivre...