Un peu plus d'un mois après l'immolation par le feu d'un chômeur en fin de droits devant son agence de Nantes, Pôle Emploi va à nouveau défrayer la chronique pour un suicide.

Souffrance au travail : un haut cadre de Pôle Emploi se suicide à Montpellier

Un cadre de Pôle Emploi Montpellier s'est suicidé le 5 mars, suite à son déclassement de directeur adjoint régional à directeur de production. Selon le blog Scoop 34, il aurait expliqué son geste dans une lettre, ce qui accréditerait la thèse d'une souffrance au travail devenue trop forte.

Un cadre de Pôle Emploi à Montpellier s'est suicidé, le mardi 5 mars. Selon le journaliste Jean-Marc Aubert qui anime ce blog, cet homme de 53 ans qui était à la tête d'un service de 200 employés « a laissé une lettre pour expliquer son geste ».

Une lettre explicative... 

« Une enquête sous l'autorité du procureur de la République est en cours pour déterminer si son terrible acte est lié ou non à ses conditions de travail au sein de Pôle Emploi, où en 2008, il avait été déclassé de directeur régional adjoint à directeur de production », souligne également Scoop 34.

Ce terrible drame qui semble devoir s'inscrire irrémédiablement dans la rubrique nécrologique de la souffrance au travail, intervient un peu plus d'un mois après l'immolation par le feu d'un chômeur en fin de droit devant une antenne Pôle Emploi de Nantes.

Dans le département de l'Hérault, une enseignante en détresse avait également utilisé l'immolation par le feu pour mettre fin à ses jours, le 13 octobre 2011, en pleine cour de récréation du lycée Jean-Moulin, à Béziers.

Et le 29 février 2012, Thierry Hainaut, cadre au niveau 9 à la CPAM, avait décidé de se pendre sur son lieux de travail à Béziers en expliquant ainsi dans son courrier les raisons de son geste : « j'ai été : tué professionnellement, détruit psychologiquement ».

Les salariés demandent une enquête

Aujourd'hui, à Pôle Emploi, le décès de l'ex-directeur adjoint régional crée un profond malaise, à tous les étages de ce service public, et de nombreux salariés demandent l'ouverture d'une enquête, rapporte le site Minipshère du chômage et des idées reçues.Comment, d'ailleurs, pourrait-il en être autrement ? 

(Article actualisé le 21.03.13, à 17h)