les insurgés libyens au coeur de Tripoli (Photo: Xinhua)

Libye: un lundi historique pour les insurgés libyens à l'assaut de Tripoli

Ils ont pénétré dans la capitale lundi 22 août par vagues successives, plutôt dans le désordre, armes au point et prêts a en découdre avec les partisans de Kadhafi qui tentaient de résister. La capture du guide en déroute était dans tous les esprits des insurgés, un évènement hautement symbolique pour marquée définitivement l'écrasement du régime dictatorial instauré depuis plus d'une quarantaine d'années. La bataille de Tripoli s'est concentrée dans le centre autour de la résidence du colonel à Bab Al-Aziziya. Nul ne sait avec certitude où se trouvait Mouammar Kadhafi, lundi. Des informations contradictoires ont circulé toute la journée. .
Trois de ses fils ont été arrêtés par les rebelles, lundi. Saif Al-Islam et Saadi Kadhafi sont toujours aux mains des rebelles, alors que Mohamed, autre fils arrêté lundi, a pu s'échapper avec l'aide de soldats loyalistes. Quant à Khamis Kadhafi, à la tête d'une redoutable brigade en route pour Tripoli, il aurait été tué, selon Al-Jazira.
Le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, a annoncé son intention de quitter Benghazi, son siège historique, pour se rendre le plus vite possible à Tripoli. Le chef du CNT a demandé l'aide internationale, tout en mettant en garde contre tout débordement. Il a même évoqué sa possible démission pour protester contre les actes de vengeance perpétrés selon lui par certains combattants rebelles sur le terrain. "Je salue l'action des chefs des révolutionnaires, j'ai confiance en leur parole, mais certains actes de quelques-uns de leurs hommes m'inquiètent", a déclaré Moustapha Abdeljalil, évoquant "des actes de vengeance".
Le secrétaire général de l'ONU a appelé les insurgés victorieux à la retenue, leur demandant d'éviter les représailles.