Le président du CNT libyen lors de sa visite en Algérie. (Xinhua)

Libye : adoption d'une loi interdisant les partis fondés sur la religion

Le Conseil national de transition, au pouvoir en Libye, a adopté mardi 24 avril une loi sur les partis interdisant notamment les formations politiques fondées sur des considérations religieuses ou tribales.

"Une condition essentielle [pour la formation des partis] est qu'ils ne doivent pas être fondés sur des considérations régionales, tribales ou religieuses, qu'ils ne soient pas le prolongement de partis à l'étranger et qu'ils ne soient pas financés par l'étranger", a déclaré un membre du CNT, Moustapha Landi, cité par l'AFP.

Les "islamistes modérés" non concernés

Les "islamistes modérés" ne seraient pas concernés par cette loi, précise un autre membre du CNT, cité par la même source. La loi adoptée exige un minimum de 250 membres fondateurs pour chaque parti créé et une centaine de membres pour toute autre "entité politique", a-t-il indiqué.

Les organisations à but politique étaient strictement interdites sous le règne de Kadhafi. Les partis se multiplient désormais dans la perspective des élections de l'Assemblée constituante, prévues en juin.

Les Frères musulmans libyens, principale force politique, qui sont supposés ne pas participer directement à la vie politique et intervenir plutôt sur le terrain social, ne se privent pas pour autant de créer des partis, prônant un "islam modéré". Les islamistes comptent bien obtenir la majorité à la prochaine Assemblée, à l'image de la Tunisie et de l'Egypte.