Les appels au boycott se sont multipliés à la veille des élections (DR)

Les marocains aux urnes pour un scrutin législatif controversé

Plus de 13 millions de Marocains sont appelés ce vendredi 25 novembre à élire 395 députés à la première chambre du Parlement. Le Mouvement du 20 février – qui regroupe des islamistes, des militants de gauche et des jeunes – a appelé au boycott des urnes. Les islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD) espèrent rafler la mise.

Le PJD qui compte tirer profit de l’effet Ennahda en Tunisie affrontera deux formations de la coalition gouvernementale, l'Istiqlal (Indépendance) du premier ministre Abbas El-Fassi et le Rassemblement national des indépendants (RNI, libéral) du ministre de l'économie, Salaheddine Mezouar.

Selon Khalid Naciri, ministre de la communication cité par l’AFP, «le jeu n'a jamais été aussi ouvert sur toutes les probabilités […] et le parti le plus puissant ne dépassera sans doute pas les 16 à 18 %".

La participation au scrutin reste toutefois incertaine. Malgré les appels du pouvoir, l’enthousiasme ne semble pas être au rendez-vous, notamment chez la jeunesse. Lors des dernières législatives de 2007 le taux de participation n'avait pas dépassé 37 %.

Le palais semble vouloir tirer profit de l'adoption par référendum le 1 juillet dernier, à une large majorité, d'une nouvelle Constitution initiée par le roi Mohamed VI. Celle-ci octroie des prérogatives plus larges au premier ministre qui sera désigné dans la formation en tête à la sortie des urnes.