Libye: le ministre de l’Intérieur jette l’éponge dans un contexte de violence croissante

Cible de nombreuses critiques de parlementaires pointant l’inefficacité des services de sécurité suite à une recrudescence de la violence, le ministre de l'intérieur libyen, Fawzi Abdelali, a présenté dimanche 26 août sa démission.

"Il a présenté sa démission au chef du gouvernement pour protester contre les critiques des membres du Congrès (général national) et pour défendre les révolutionnaires", les ex-rebelles qui forment le principal des services de sécurité, a déclaré un membre de son bureau, cité par l’AFP.

Le Congrès national général (Parlement) a tenu dimanche 26 août une séance publique consacrée à la situation sécuritaire, diffusée en direct à la télévision. Des députés ont déploré la faible performance de la Haute Commission de sécurité dans un contexte de violence croissante.

Destruction de mausolées musulmans…

A Tripoli, les forces de l'ordre ont fait l'objet, il y une semaine, de deux attaques à la bombe, qui ont fait au moins deux morts et plusieurs blessés.

Mercredi 22 août, un militaire a été tué et huit autres blessés au cours d'un accrochage entre les forces de la sécurité et des inconnus armés dans une ferme au sud de la capitale

Les membres du CGN accusent ouvertement les membres de la Haute Commission de sécurité (HCS) de laxisme, voire d'implication notamment dans la destruction de mausolées musulmans dans plusieurs villes.

La HCS est formée par les ex-rebelles ayant combattu le régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Ils avaient pris en charge la sécurité dans le pays après la chute du régime kadhafiste, avant d'intégrer les forces du ministère de l'intérieur