"Je suis un très bon père de cinq enfants et très bon grand-père de six petits-enfants..." (DR)

Silvio Berlusconi se sent "obligé" de faire à nouveau de la politique

L'ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi a déclaré samedi 27 octobre qu'il se sentait obligé de se maintenir sur la scène politique, estimant qu'il avait été condamné "injustement" pour fraude fiscale. Un tribunal de Milan l'a en effet condamné vendredi à une peine de quatre ans de prison dans l'affaire Mediaset, en lui interdisant l'exercice de toute fonction publique pendant cinq ans.

«Il va y avoir des conséquences. Je me sens obligé de rester dans le champ (politique) pour réformer la planète justice», a-t-il déclaré sur l'une de ses chaînes de télévision, TG5. Certains «citoyens n'ont pas compris ce qui m'est arrivé», a-t-il ajouté.

Berlusconi qui avait annoncé un peu plus tôt cette semaine qu'il ne présenterait pas aux élections de printemps, a dit, lors d'une conférence de presse tenue dans sa résidence près de Milan, "être victime du harcèlement judiciaire".

"De la pure science-fiction..."

Le Cavaliere n'est cependant pas près d'être coffré. Ses avocats ont déjà annoncé qu'ils déposeraient un recours en appel d'ici au 9 ou 10 novembre.

«Ce qui m'est reproché est de la pure science-fiction», a estimé Berlusconi. «Entre 2006 et 2010, j'ai versé 5,44 milliards (NDLR: d'euros d'impôts)», explique-t-il, rappelant qu'il est «l'un des principaux contribuables italiens».

«J'ai été président du Conseil pendant presque dix ans, je suis le seul personnage de la politique mondiale à avoir présidé trois fois le G8. Je suis un très bon père de cinq enfants et très bon grand-père de six petits-enfants. Et puis j'ai un casier judiciaire vierge. C'est incroyable ce que les juges affirment», s'est-il offusqué.