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Hausse du SNMG et de l’allocation chômage en Algérie, un souffle de répit pour des millions de ménages

À l’aube de 2026, le président Abdelmadjid Tebboune a validé une revalorisation significative du Salaire national minimum garanti (SNMG) et de l’allocation chômage. Un geste salué comme vital par de nombreux foyers, en particulier ceux, nombreux, frappés par la montée du coût de la vie et le chômage des jeunes. Mais alors que se dessine un meilleur climat social, l’espace de la liberté d’expression reste sous haute tension.

Dimanche, lors d’un Conseil des ministres présidé par le chef de l’État, le SNMG a été relevé de 20 000 à 24 000 dinars — une hausse de 20 %. L’allocation chômage, quant à elle, passe de 15 000 à 18 000 dinars. Pour les travailleurs au bas de l’échelle salariale, les chômeurs et les jeunes sans emploi, cette revalorisation constitue un soulagement tangible. Beaucoup voient dans ces mesures un répit nécessaire alors que le pouvoir d’achat subit la pression conjuguée de l’inflation, de la hausse des prix des biens de consommation, et de la crise de l’emploi.

Depuis 2020, le Président Tebboune a fait de la dimension sociale un pilier de sa gouvernance — les décisions d’hier s’inscrivent dans cette logique de soutien accru aux plus vulnérables.

Pour la jeunesse — parmi les plus gravement affectées par le chômage structurel — l’augmentation de l’allocation chômage apparaît comme une bouffée d’air. L’écart entre les diplômés livrés à l’attente et l’absence d’opportunités sur le marché du travail pèse depuis des années sur l’équilibre familial et social. À ce titre, la revalorisation est loin d’être un simple geste symbolique : c’est un soutien concret vers « un peu plus de dignité ».

Reste à conjuguer justice sociale et ouverture démocratique

Le retour d’un peu d’espoir dans les foyers ne doit cependant pas occulter une autre réalité : l’amélioration du climat social n’est pas accompagnée d’un assouplissement similaire sur le plan des libertés publiques. À ce jour, la liberté d’expression et d’opinion demeure encadrée, soumise à une « chape de plomb » dénoncée par des organisations de défense des droits.

Les décisions du Conseil des ministres — saluées par des syndicats et des voix populaires comme responsables et courageuses — ont provoqué une vague d’enthousiasme. Mais elles ne sauraient masquer les contradictions d’un régime qui, s’il entend garantir un filet social, continue de museler l’expression citoyenne.

En somme, ces hausses sociales sont les bienvenues à un moment critique : elles offrent un répit, un sursis, un peu d’oxygène pour des millions d’Algériens en tension quotidienne — mais elles ne constituent pas à elles seules une garantie de liberté. L’enjeu pour l’avenir sera de conjuguer justice sociale et ouverture démocratique.

 

 

 

 

 

 

 

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