Un référendum sur une révision de la Constitution algérienne, promis par le président Abdelmadjid Tebboune, sera organisé le 1er novembre

Algérie : un référendum pour une nouvelle constitution

L'Algérie a fixé au 1er novembre la date d'un référendum sur une nouvelle constitution visant à renforcer la démocratie et à donner au parlement un plus grand rôle, a déclaré lundi la présidence, après des mois de manifestations exigeant des réformes.

"Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu ce jour Mohamed Chorfi, président de l'Autorité nationale indépendante des élections, qui lui a présenté un exposé sur les préparatifs en cours pour l'organisation des échéances électorales programmées, à commencer par le référendum sur le projet de révision de la Constitution", indique le communiqué. 

Élu en décembre dernier, le président Abdelmadjid Tebboune s'est engagé à plusieurs reprises à introduire des réformes politiques et économiques et à répondre aux demandes soulevées lors des manifestations qui ont renversé l'ancien président  Abdelaziz Bouteflika en avril 2019.

Une promesse de campagne

La nouvelle constitution donnerait au Premier ministre et au parlement plus de pouvoirs pour gouverner le pays.

Le gouvernement a déclaré que le projet, qui limitait les mandats présidentiels à deux mandats, serait soumis au parlement pour débat et approbation avant un référendum.

La date du référendum a été annoncée lundi après la rencontre de Tebboune avec le chef de l'autorité électorale Mohamed Chorfi, a indiqué la présidence dans un communiqué.

Des manifestations de masse ont éclaté en février de l'année dernière pour rejeter le projet de Bouteflika de briguer un cinquième mandat après 20 ans au pouvoir et exiger le départ de la vieille garde ainsi que la poursuite des personnes impliquées dans la corruption.

Plusieurs hauts fonctionnaires, dont deux anciens premiers ministres, plusieurs ministres et d’éminents hommes d’affaires, ont été emprisonnés depuis lors pour corruption.

Le gouvernement a interdit les manifestations en mars de cette année dans le cadre de mesures visant à limiter la propagation du nouveau coronavirus.