Rachida Dati demeurant toujours une marocaine est donc sujette à des poursuites judiciaires en cas d'infraction, explique-t-on... (DR)

Maroc : un magistrat demande l’arrestation de Rachida Dati pour « relation sexuelle illégitime »

L’adjoint du procureur du roi près du tribunal de première instance de Taza, Adil Fathi, a adressé une lettre au ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, sollicitant l’arrestation de l’eurodéputée, d’origine marocaine, une fois sur le territoire national pour avoir eu un enfant né d’une « relation sexuelle illégitime », rapporte le site yabiladi.com.

Le magistrat a été entendu par la Justice pour cette initiative pour le moins rocambolesque, qui n’en reste pas moins fondée au plan juridique au regard de la loi marocaine.

Rachida Dati demeurant toujours une marocaine, elle est donc sujette à des poursuites judiciaires en cas d'infraction, explique-t-on.

Le magistrat qui défraie la chronique se base sur l’article 490 du code pénal stipulant que «sont punis de l'emprisonnement d'un mois à un an, toutes personnes de sexe différent, qui, n'étant pas unies par les liens du mariage ont, entre elles, des relations sexuelles».

Un magistrat coutumier des coups médiatiques…

Un article qui est d’ailleurs dénoncé par certaines associations de défense des Droits de l’Homme, précise yabiladi.com, lesquelles demandent tout bonnement son abrogation.

Reste à espérer que l’absurdité de cette affaire « Dati » accélère l’annulation d’un texte insensé et d’un autre âge.

Les débats autour de cette « sortie » du magistrat Adil Fathi, apparemment coutumier de ce genre de coup médiatique autour de sujets tabous et qui ne manquerait pas de soutiens, illustre les contradictions de la société marocaine menacée par l’obscurantisme sous le règne des islamistes au pouvoir.