Le gouvernement tablerait sur un taux de croissance de 3,5% cette année et de 4,5% en 2013 (DR)

L'économie tunisienne renaît de ses cendres

L'économie tunisienne renaît lentement de ses cendres, après avoir connu la récession en 2011, rapporte le journal La tribune. Le gouvernement tablerait sur un taux de croissance de 3,5% cette année et de 4,5% en 2013.

Au premier semestre, les investissements directs étrangers dans le pays ont retrouvé leur niveau de début 2010, soit un an avant la révolte qui a mis fin au régime de Ben Ali, selon la même source.

Cette embellie s'explique par "la dynamisation de la consommation, la stimulation des investissements et la consolidation des exportations", s'est félicité le ministre du Développement régional, Jameleddine Gharbi, cité par La Tribune.

Les retombées de ce redressement sont légèrement perceptibles sur le front de l'emploi. Selon l'Agence Nationale pour l'emploi et le travail indépendant (Aneti), le nombre de postes crées au cours du premier semestre s'est ainsi élevé à 26.713, contre 23.181 emplois au cours de la même période de 2011.

Les investissements directs étrangers à la hausse...

Pour créer 90.000 emplois supplémentaires, le gouvernement compte accroître la part de l'investissement public dans le PIB à 22,7% afin de relancer les secteurs à la traîne en 2011, comme les mines et les industries manufacturières par exemple.

Autre facteur encourageant: le retour des investissements directs étrangers (IDE), qui auraient retrouvé leur niveau de 2010. Les IDE ont ainsi atteint 1,12 milliard de dinars (565 millions d'euros) au premier semestre, un chiffre en hausse de 45% par rapport à la même période l'année dernière et inférieur de seulement 3% à celui des six premiers mois de 2010.

Selon le rapport du gouvernement tunisien, les investissements directs étrangers ont permis la création de 71 entreprises et de quelque 6.700 emplois au premier semestre, soit 25% des créations d'emplois réalisées au cours des six premiers mois de l'année.

L'intérêt des investisseurs s'est particulièrement porté sur l'énergie et le secteur manufacturier, qui ont bénéficié de respectivement 640 et 233 millions de dinars d'investissements (323 et 118 millions d'euros), précise La Tribune.