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Tunisie : Béji Caïd Essebsi dévoile sa feuille de route

Rétablissement de la sécurité et relance économique constituent les priorités du nouveau premier ministre Tunisien par intérim qui succède à Mohamed Ghannouchi nommé au lendemain de la fuite de Ben Ali.

«Dans deux jours, je présenterai mon nouveau gouvernement au président par intérim (Fouad Mebazza)», a déclaré M. Essebsi vendredi 4 mars, lors d'une conférence de presse.

Son gouvernement doit «relancer le cycle économique sans aucun retard, car nous sommes au bord du gouffre», a-t-il poursuivi.

«Notre priorité sera de rétablir l'autorité de l'Etat, tombée à un niveau insupportable, ce qui passe par le rétablissement de la sécurité pour tous les citoyens, les régions et les institutions», a-t-il déclaré.

S’agissant de l’ex-président Ben Ali, Béji Caïd Essebsi ne mâche pas ses mots. «Je n'ai aucun doute que l'ancien président s'est rendu coupable de haute trahison pour avoir renoncé à assumer sa responsabilité d'assurer la sécurité et la stabilité» et pour «avoir quitté» le pays alors qu'il est «Le commandant en chef des forces armées», a-t-il déclaré.

Le président par intérim, Fouad Mebazaa a annoncé dans un discours télévisé l'organisation d'élections le 24 juillet pour former un conseil représentatif chargé d'amender la Constitution.

A Tunis, les jeunes venu de Kasserine, Sidi Bouzid, Gafsa, Bizerte pour défendre la révolution ont mi fin à leur sit-in. La correspondante du monde.fr, Hélène Sallon, relate leur enthousiasme.

« Les jeunes de la Casbah s'apprêtent à reprendre le chemin du retour, le sentiment du devoir accompli. "On a gagné !", crient des jeunes de Kasserine. "On est vraiment très heureux. C'est la première fois que le gouvernement entend notre voix et annonce qu'il accepte nos demandes", se réjouit Atef, un enseignant de technologie de 27 ans venu de Kasserine. "On accepte ce que le gouvernement a dit, mais s'il ne fait pas ce qu'il a dit, on retournera à la Kasbah inch'allah", prévient-il.