depuis décembre 2012, une soixantaine de policiers, gendarmes et soldats ont ainsi été tués dans des embuscades où des explosions de mines... (DR)

Tunisie : quatre soldats tués et six autres blessés dans la région de Kasserine

Pris dans une embuscade mardi 7 avril, les militaires tunisiens en patrouille ont perdu quatre hommes, tandis que six autres ont été blessés, dans la région de Kasserine, zone infestée de groupes armés islamistes, a annoncé la télévision nationale, citant le ministère de la Défense.  

Selon plusieurs médias tunisiens, les militaires auraient été atteints par un tir de RPG.

La région de Kasserine, frontalière de l'Algérie, est le théâtre de heurts armés réguliers entre des jihadistes et les forces tunisiennes.

Depuis décembre 2012, une soixantaine de policiers, gendarmes et soldats ont ainsi été tués dans des embuscades où des explosions de mines. La majorité ont péri dans cette région.

Quelque 3000 tunisiens candidats au djihad en Syrie et en Irak...

La plus sanglante en juillet 2014 a coûté la vie à 14 soldats sur le mont Chaambi, un massif à la frontière avec l'Algérie considéré comme la principale base arrière du maquis jihadiste.

Le groupe armé actif dans la zone est la Phalange Okba Ibn Nafaa liée à Al-Qaïda. Selon les autorités, il serait responsable de l'attaque sanglante contre le musée du Bardo le 18 mars à Tunis. L’attentat avait pourtant été revendiqué par un groupe affilié à l'organisation Etat islamique (EI).

La Tunisie a annoncé fin mars avoir tué l'Algérien Abou Sakhr, l'homme qu'elle considérait comme le chef de Okba Ibn Nafaa et l'organisateur de l'attaque du Bardo.

Par ailleurs, quelque 3.000 Tunisiens sont partis rejoindre les groupes armés islamistes en Syrie et en Irak. Environ 500 d’entre eux qui seraient rentrés en territoire tunisien constitueraient des réseaux dormants, présentant une lourde menace pour le pays.