Plutôt que de réclamer un cessez-le-feu immédiat, d’œuvrer pour l’ouverture de négociations dans l’intérêt des otages détenus par le Hamas, Emmanuel Macron se positionne en va-t-en-guerre

Edito: Guerre d’extermination à Gaza, la France complice ?

Disons-le d’emblée, sans ambiguïté aucune : les auteurs des crimes abominables commis sur les populations civiles des Kibboutz de Be’eri, à proximité de la bande de Gaza, de Kfar Aza, près de Sderot, au Sud d'Israël, et sur les centaines de jeunes piégés dans l’horreur au cours d’un festival de musique, le Tribe of Nova, qui se déroulait dans le désert de Néguev, sont avant tout des islamistes fanatiques racistes et blindés de haine.

Ces hommes-là n’ont de Palestiniens que le nom. Plutôt que de servir la cause, ils la prenne en otage et l’instrumentalisent pour les besoins exclusifs de leur mouvement, de sa consolidation sur la scène politique. A leurs yeux, les compatriotes écrasés sous les bombes font partie du décor. C’est le prix à payer.

Ainsi va la course macabre du Hamas, mais qu’en est-il en face dans cet engrenage ? Rien d’autre qu’une vengeance aveugle, une folie meurtrière, réponse mille fois disproportionnée, nourrie tout autant de haine et de racisme.

La barbarie répond à la Barbarie

« J’ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Pas d’électricité, pas de nourriture, pas de gaz. Tout est fermé. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence » a éructé Yoav Galant, ministre israélien de la Défense, lundi 10 octobre. Autant dire une mise à mort organisée des habitants de la bande de Gaza qui auront échappé aux frappes ininterrompues. La barbarie répond à la barbarie.

Que fait la France face à cette promesse d’anéantissement méthodique d’une population ? Peu importe le rappel des règles du droit international par l’ONU, au diable les mises en garde des ONG sur le désastre humanitaire en cours, l’Élysée et le Quai d’Orsay s’assoient sur ces déclarations, la « patrie des droits de l’Homme » ferme les yeux sur le projet funeste d’Israël.

Interrogé sur un plateau de Télé, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement Borne, approuve sans gêne le déchainement de feu sur Gaza. Le chef de l’État, quant à lui, élude la question sur le siège total de l’enclave lors d’une conférence de presse.

Manipulation des accusations d'antisémitisme

Plutôt que de réclamer un cessez-le-feu immédiat, d’œuvrer pour l’ouverture de négociations dans l’intérêt des otages détenus par le Hamas, Emmanuel Macron, en rupture totale avec la diplomatie traditionnelle de son pays au Proche-Orient, se positionne en va-t-en-guerre aux côtés de l’extrême-droite au pouvoir à Tel Aviv.

Ses proches, de concert avec la droite, manipulent les accusations d’antisémitisme, les brandissent à la moindre critique d’Israël, et blanchissent la puissance coloniale de tous ses crimes.

La France mange honteusement de ce pain-là. Se rend-elle complice d’une guerre d’extermination ?