Angela Mamier a fait un bilan convaincant de l'année 2018

La Police a passionné le 74è Musc'art

Ce 74è Musc’art a de nouveau revêtu une forme nouvelle en ce jour de saint Nicolas, au restaurant Côté Mer de Frontignan .

Tout a commencé à 17h par l’assemblée générale annuelle de l’association et son compte-rendu a été diffusé à tous es adhérents, venus d’abord remplir le quorum désiré pour qu’elle ait lieu. Le moral de l’équipe reste au beau fixe, selon la présidente Angela Mamier, qui a su insuffler confiance, optimisme, belles idées et projets originaux à ses fidèles membres, pour que « Musc’art reste une chambre d’écho culturelle, humaniste et conviviale pour la ville de Frontignan ».

Une assemblée générale de l'association optimiste pour l'avenir.

Puis le public s’est étoffé vers 18h30, pour assister à la réception du seul invité de la soirée, Gérard Faget, le second invité, pourtant présent, n’ayant pu utiliser ses doigts blessés pour s’accompagner à la guitare en chantant. Restait alors un petit nouveau venu, à Frontignan et à Musc’art donc, qui sait toujours « capter » les artistes qui méritent d’être mieux connus et avec la carrière de Patrick Nazet, ancien commandant de la police scientifique, nous avions de quoi passer une soirée bien remplie e t terriblement passionnante, ce qu’elle fut, en effet.

Un public qui retient son souffle devant le travail de l'expert scientifique

Et petite nouveauté encore, après Pierre Mamier qui avait présenté Jean-Luc Rocher-présent ce soir-là d’ailleurs- c’est Eric Gohier qui a joué les Angela Mamier, pour présenter Patrick Nazet, par le fait qu’il le connaissait bien, pour avoir côtoyé son ami écrivain tout cet été au stand des Auteurs au Soleil sur le marché de Frontignan.

Eric Gohier, dans l'art d'interviewer, lui aussi.

Et avec Eric, il faut toujours s’attendre à des surprises et à de l’originalité, ca qu’il n’a pas manqué d’utiliser dans l’introduction de la présentation un peu distanciée de l’ancien policier. Et de lui demander par exemple « quelle police il avait utilisé pour taper le texte de son livre » ! Avant de poursuivre sur le déroulement de sa carrière, laquelle a débuté « en bas », en entrant dans la police par concours, avec l’intention de « servir son pays », ceci avant de progresser dans la hiérarchie par le biais d’une spécialisation de l’expertise scientifique, au moyen de deux diplômes en criminologie.

Formé sur le terrain de l’identité judiciaire, des empreintes, des fichiers manuels, le lieutenant (puis capitaine et commandant) Nazet a vécu l’apparition du fichier informatisé FAED en 1987, qui donnait des réponses en 10 minutes au lieu de 2 heures.

En matière d’empreintes digitales, quand Bertillon a eu besoin de 17 points de concordance, l’informatique n’en a besoin que de 12 aujourd’hui. Tellement spécialisé en la matière, M.Nazet est maintenant capable de reconnaître ses propres empreintes sur un verre, parmi plusieurs autres !

Puis d’entrér dans les cas concrets qu’à eu à connaître notre expert, avec l’affaire Guy Georges en 1991 (qui avait tué 7 personnes en 7 ans) qui a pû être arrêté grâce à l’identification génétique, laquelle a fait des progrès fulgurants depuis 2002.

Un grand serviteur de la Police raconte sa brillante carrière

Plus dramatiquement traumatisant, pour celui qui est arrivé avec la première équipe d’intervention après l’incendie du tunnel du Mont Blanc, fut le recueil des restes calcinés des victimes.

Mais tellement passionné par son travail, Patrick Nazet, en vacances à ce moment-là, a eu quelques regrets de na pas avoir participé aux identifications après le crash du Concorde à Paris…Il s’est toutefois retrouvé aux premières loges, juste après la chute de Claude François dans sa baignoire à Paris, après son électrocution…

Et Patrick Nazet, de poursuivre, comme un livre d’aventures parlantes, calmement, sur un ton de scientifique neutre mais qui a vécu d’intenses moments, non seulement pour identifier des coupables mais aussi pour innocenter d’autres présumés coupables, pour empêcher l’erreur judiciaire donc, participer aux progrès de l’identification, en entrant dans le domaine de l’odorologie (venu de Hongrie),  qui utilise l’odorat des chiens, 10 000 fois plus développé que celui de l’homme, pour collaborer avec Interpol, Europol  et Schengen, et recueillir toute la considération de ses collègues policiers (en milieu urbain) et gendarmes (en milieu rural).

M.Nazet, par les questions d’Eric Gohier, a aussi évoqué le « sentiment anti-flic » qui peut surgir parfois chez les gens, mais ces derniers ne regardent que l’aspect répressif de la police, laquelle est là surtout pour protéger la population et de faire des victimes.

La personnalité de M.Nazet serait à ses dires plus proche du lieutenant Colombo, « qui pose les bonnes questions et ne se prend pas la tête ». Et d’évoquer au passage l’épopée Mesrine –Broussard qui à l’époque a fait résonner l’actualité de tout son côté spectaculaire et « toni….truande » !!!

   Des amateurs de dédicace pour le livre de Patrick Nazet

Ce sont donc des moments riches en expériences, en aventures vécues, en apports intéressants de données utiles pour mieux comprendre la police d’aujourd’hui, que nous avons vécus avec un passionnant Patrick Nazet, autour de son livre « Secrets d’enquêtes- Techniques et scientifiques » que l’on peut toujours retrouver aux Auteurs au Soleil, sur le marché de Frontignan en été, et au prochain Salon du Livre à la salle de l’Aire de Frontignan le samedi 16 mars prochain.

Ce soir-là les convives de Stéphanie, faute de gilet jaune, on dégusté « jaune », avec une superbe entrée de cuisine chinoise avant un plat de tagliatelles aux algues (de Côté Mer !) et aux crustacés.

Le prochain invité du 24 janvier 2019 fera salle comble sans nul doute, car il s’agira de Daniel Villanova, qui nous reviendra pour la 4è fois, alors que Gérard Faget passera en avant-première, avec un nouveau roman cette fois.