Liban : des affrontements entre policiers et manifestants font plusieurs blessés, l’ONU demande une enquête

Des affrontements entre policiers et manifestants font plusieurs dizaines de blessés dimanche 15 décembre dans les deux camps. La contestation inédite contre la classe politique jusque-là sans incidents notables, connait un premier cycle de violence. Le coordinateur spécial de l'ONU pour le Liban, Jan Kubis, demande lundi 16 décembre une enquête sur « l'usage excessif de la force »

Tirs de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, jets de pierre et accrochages à coup de matraques et de bâtons ont émaillé la mobilisation ce week-end, près du siège du Parlement, rapporte l’AFP.

Pas de gouvernent en vue…

La ministre de l'Intérieur, Raya al-Hassan, reconnait lundi l'existence « d'erreurs », appelant à une « enquête » sur les incidents et au respect de la « liberté d'expression ».

La Croix-Rouge libanaise, citée par l’AFP, dit avoir soigné sur place 45 personnes (entre manifestants et policiers), tandis que 28 personnes ont été transportées vers les hôpitaux, entre manifestants et policiers.

« Le report d'une solution politique (...) crée un terrain fertile aux provocations et aux manipulations politiques », averti par ailleurs Jan  Kubis, cité par l'AFP.

Le chef du gouvernement Saad Hariri a démissionné le 29 octobre sous la pression de la rue, mais le pays est toujours sans gouvernement. Les manifestants réclament sans arrêt un gouvernement de technocrates indépendants des partis au pouvoir.

 

Photo (DR)