le Musée du Bardo à Tunis... (DR)

Tunisie: au moins huit morts dans une attaque du Musée du Bardo à Tunis

Au moins deux hommes armés de Kalachnikov ont attaqué mercredi le musée du Bardo, à Tunis. Il y aurait au moins huit morts selon un premier bilan du ministère de l’Intérieur.

"Une attaque terroriste (a visé) le musée du Bardo" ce mercredi 18 mars, a affirmé le porte-parole du ministère Mohamed Ali Aroui sur la radio Mosaïque FM, en évoquant "deux éléments terroristes ou plus, armés de Kalachnikov". "Huit personnes, sept étrangers et un Tunisien, sont mortes dans cette attaque du musée du Bardo a annoncé le ministère de l'Intérieur tunisien.

Une centaine de touristes se trouvaient dans le musée lorsque l'attaque s'est produite et "la majorité des touristes ont été évacués", selon le porte-parole.

M. Aroui n'a pas confirmé s'il s'agissait d'une prise d'otages comme plusieurs médias l'ont évoqué. Mais "il y a des informations selon lesquelles il y a encore des touristes" à l'intérieur, a-t-il ajouté.

"Les unités anti-terroristes sont entrées dans le musée", a-t-il affirmé, en précisant que le quartier était bouclé.

Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, va s'adresser aux Tunisiens.

Le Premier ministre Habib Essid s'est de son côté réuni avec les ministres de l'Intérieur et de la Défense.

Le musée est mitoyen du Parlement tunisien où les travaux des commissions parlementaires ont été suspendus après les tirs. Les députés ont reçu l'ordre de se rassembler dans le hall de l'assemblée.

Le Premier ministre français Manuel Valls a condamné mercredi "avec la plus grande fermeté" l'attaque contre le musée du Bardo.

"Il y a une prise d'otages, sans aucun doute des touristes touchés, tués", a indiqué M. Valls lors d'une conférence de presse à Bruxelles, ajoutant que cette "attaque terroriste (...) illustre cruellement les menaces auxquelles nous sommes tous confrontés en Europe, en Méditerranée, dans le monde".

La Tunisie fait face depuis la révolution de janvier 2011 à l'essor d'une mouvance jihadiste armée.

Une soixantaine de policiers et militaires ont été tués dans des heurts armés notamment près de la frontière algérienne où un groupe armé lié à AL Qaïda est actif.