Trump et Netanyahou, apprentis sorciers d’un nouvel ordre barbare
Par N.TPublié le
Le monde assiste, impuissant, à la dangereuse valse de deux dirigeants pyromanes : Donald Trump et Benjamin Netanyahou. Leur objectif commun ? La chute du régime des ayatollahs en Iran. Mais derrière leurs déclarations incendiaires et leurs manœuvres se cache une réalité glaçante : l’avènement d’un ordre international où seule règne la loi du plus fort, un monde où le droit n’est plus qu’un lointain souvenir.
Depuis l’invasion américaine de l’Irak en 2003 – fondée sur un mensonge d’État –, les règles du droit international n’ont cessé de se déliter. Aujourd’hui, Trump et Netanyahou achèvent ce processus en légitimant la guerre préventive et le renversement unilatéral de régimes souverains. Leur rhétorique ne laisse aucune place au doute : ils entendent imposer leur volonté par la force, quitte à réduire l’Iran en cendres.
Pourtant, l’histoire récente devrait les avertir. L’Irak, la Libye, l’Afghanistan : autant de pays détruits par des interventions occidentales, plongés dans des guerres civiles sans fin. Mais Trump et Netanyahou, obsédés par leur propre mythologie guerrière, semblent déterminés à répéter les mêmes erreurs.
La fin du droit international, l’avènement de la jungle
Les États-Unis, sous pression israélienne, ont déjà commencé à fournir à Tel-Aviv des bombes surpuissantes, capables de ravager des villes entières. Les déclarations de Netanyahou sont sans équivoque : il ne s’agit pas seulement de neutraliser le nucléaire iranien, mais bien de « changer la face du Moyen-Orient ». Une ambition démesurée, qui rappelle les promesses fracassantes – et tragiquement illusoires – de George W. Bush en 2003.
Mais contrairement à ce qu’espèrent Trump et Netanyahou, il est très peu probable que les Iraniens se soulèvent sous les bombes. Le régime des ayatollahs est certes répressif et haï, mais la population, meurtrie, aura un réflexe patriotique, sans pour autant se rallier à lui. Quant à l’idée d’une « capitulation inconditionnelle », elle relève de la pure fantaisie. Les stratèges américains et israéliens se bercent d’illusions, l’Iran n’est pas l’Irak de Saddam Hussein.
Pendant ce temps, la presse française de droite et d’extrême droite se délecte de scénarios guerriers, fantasme sur une frappe américaine « mythique », sur les installations nucléaires iraniennes, comme si la destruction d’un pays était un simple jeu vidéo. Mais la réalité sera bien plus terrible : des centaines de milliers de morts, des villes rasées, un chaos durable.
Une nouvelle ère de la barbarie
Le plus inquiétant dans cette crise est peut-être l’inconséquence de Donald Trump. Celui qui se présentait comme un président « anti-guerre », soucieux d’éviter les enlisements, se révèle être le pantin de Netanyahou, tout comme il l’a été de Poutine dans le conflit ukrainien. Ses déclarations contradictoires – tantôt menaçant de «capitulation inconditionnelle», tantôt assurant qu’il ne frappera pas « pour l’instant » – montrent un homme inconstant, dangereusement imprévisible.
Quant à Netanyahou, criminel de guerre notoire, responsable d’un génocide à Gaza, il entraîne les États-Unis dans une impasse. Son obsession pour l’Iran n’a d’égal que son mépris pour la vie des civils, qu’ils soient palestiniens ou iraniens.
Aujourd’hui, la planète entière retient son souffle, suspendue aux décisions de deux dirigeants aussi irresponsables que dangereux. Leur jeu trouble pourrait déclencher une guerre sans fin, un nouvel Irak, une nouvelle Libye – mais en bien pire. Trump et Netanyahou préparent une nouvelle ère de la barbarie.