Le président Tebboube avait ordonné l'interruption des livraisons de gaz au Maroc (DR)

Réexportation du gaz vers le Maroc. Alger hausse le ton à l’égard de l’Espagne

Le gaz fournit à l’Espagne n’ira pas au Maroc. Alger tient un discours ferme à l’égard de Madrid. Si celle-ci franchit ce mauvais pas cela équivaudrait à un non-respect des engagements contractuels.

L’Algérie brandit l’argument plutôt dissuasif de la rupture de contrat si tel était le cas. La ministre d’État espagnole à l’Énergie s’est empressée de rassurer à Alger devant le Parlement de son pays.

Le gazoduc Maghreb-Europe «n’inclura aucune goutte de gaz algérien», a-t-elle déclaré. 

Le basculement de Madrid dans le camp du Maroc s’agissant du Sahara occidental est, pour Alger, une pilule amère qui ne passe pas.

Rappelons que ce revirement est loin de faire l’unanimité parmi les forces politiques espagnoles. Le ministre de la Consommation, Alberto Garzon, membre d’Izquierda Unida (gauche dans la coalition), avait aussitôt exprimé son désaccord. 

"L'occupation coloniale marocaine"

« Toute solution au conflit doit passer par le dialogue et le respect de la volonté démocratique du peuple sahraoui », avait réagi de son côté sur Twitter Yolanda Diaz, ministre du Travail et membre du Parti communiste d’Espagne (PCE). 

La gauche radicale de Podemos avait dénoncé pour sa part un soutien à « l’occupation coloniale du Maroc sur le Sahara occidental ». 

Son porte-parole au Congrès a accusé le Maroc de « violer le droit international des droits de l’homme »

Dans l’opposition, le Parti populaire (droite) avait affirmé que « Madrid s’est couché devant Rabat ».